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L'homme qui murmure...
Patrick Buisson sort du bois
Le conseiller stratège de Nicolas Sarkozy analyse la montée du vote FN, ébauche des pistes pour reconquérir l'électorat populaire et dresse les conditions d'une réélection du chef de l'Etat en 2012.
Il ne s'exprime que très rarement dans les médias... Raison de plus pour l'écouter.
Patrick Buisson, "conseiller de l'ombre" de Nicolas Sarkozy depuis 2005 et président de la chaine Histoire depuis 2007, a livré son analyse du paysage politique français après les élections cantonales dans Paris Match.
La montée du vote FN est, pour lui, le symptôme d'une rupture totale entre la classe dirigeante et un électorat populaire qui se radicalise sans pour autant adhérer aux idées de Marine Le Pen. "Nos élites sont mues par une invraisemblable prolophobie dont elles n’ont parfois même pas conscience", dit-il. Le front républicain, "réflexe de de classe et de caste", reste à ses yeux une mauvaise solution car il renforce cette césure.
Patrick Buisson avance trois pistes pour reconquérir l'électorat populaire : un discours plus ferme sur l'immigration, plus clair sur l'identité nationale (avec un code de la laïcité, notamment) et plus volontariste sur le travail (en réservant RSA et RMI aux Français qui travaillent, par exemple).
Le conseiller de Nicolas Sarkozy indique qu'il redoute un second tour de l'élection présidentielle dans lequel serait présent le Front National. Si Dominique Strauss-Kahn demeure le meilleur adversaire pour le chef de l'Etat en 2012, "son séjour à Washington a fait de lui un Américain". Patrick Buisson invite enfin la gauche à sortir de ses "impensés sur la sécurité et l'immigration qui témoignent d’un déni persévérant de celle-ci face à l’expression de certaines souffrances sociales".
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