Pape François : il suit les traces de ses prédécesseurs en s'opposant à l'avortement<!-- --> | Atlantico.fr
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Le pape François s'est déclaré opposé à l'avortement
Le pape François s'est déclaré opposé à l'avortement
©Reuters

Pas de changement

Le pape François a lancé dimanche un appel très ferme pour la défense "juridique de l'embryon" et "la sacralité de la vie", à l'issue de la première messe de canonisation de son pontificat.

Cela devait être une simple messe de canonisation. Certes c'était la première pour le pape François, mais il ne fallait pas, a priori, s'attendre à grand-chose de plus, ce dimanche. François célébrait la messe devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés par beau temps sur la place Saint-Pierre de Rome, dans une ambiance enthousiaste et fervente. Mais à l'issue de celle-ci, le souverain pontife a fait une déclaration qui devrait susciter la controverse. En effet, il a lancé un appel très ferme pour la défense "juridique de l'embryon" et "la sacralité de la vie".

L'air grave, le pape argentin s'est exprimé pour la première fois, à l'occasion de la prière finale du "Regina Coeli", pour "la protection juridique de l'embryon", et donc contre l'avortement. Une protection juridique doit être à même de "protéger tout être humain dès le premier instant de son existence", a-t-il martelé. Il apportait son soutien à une grande marche de 30 000 chrétiens "pro life" dans les rues de Rome au même moment. Si les positions de l'ancien cardinal Jorge Bergoglio étaient bien connues en Argentine, il n'avait pas encore fait allusion aux thèmes sensibles de la "défense de la vie" qui opposent frontalement l'Eglise aux sociétés occidentales.

Le pape avait procédé dans la matinée aux canonisations annoncées en février par son prédécesseur Benoît XVI lors de son dernier consistoire de février. Il a fait saint le modeste cordonnier Antonio Primaldo, et 800 autres hommes de la ville d'Otrante, à l'extrême sud de l'Italie, qui avaient été faits prisonniers en 1480 par les troupes du Sultan Mehmet II. Priés de renier leur foi et d'embrasser l'islam s'ils voulaient avoir la vie sauve, ils avaient refusé, sous l'impulsion du courageux Primaldo. Ils avaient été décapités.

"Pendant que nous vénérons les martyrs d'Otrante, demandons à Dieu qu'il soutienne les nombreux chrétiens qui souffrent encore de violences et leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal par le bien", a plaidé le pape, faisant allusion aux nombreuses persécutions de chrétiens. François n'a fait toutefois aucune mention de persécutions subies au nom de l'islam radical, quand des musulmans se convertissent aujourd'hui au christianisme. Il y a un mois, le pape avait affirmé que l'Eglise d'aujourd'hui comptait plus de martyrs qu'aux premiers siècles du christianisme. Il avait dénoncé des expressions plus subtiles de contraintes anti-chrétiennes comme les limitations au port de la croix.

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