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Sous le feu des critiques
Pacte de responsabilité : pour Jean-Vincent Placé "en l'état, il est invotable"
Le chef de fil des sénateurs écologistes a donc demandé ce lundi sur RMC son abandon pur et simple.
Mesure économique emblématique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le pacte de responsabilité est désormais attaqué de toutes parts. Au lendemain d'une défaite cuisante des socialistes aux municipales, il est sur toutes les lèvres. Et ce lundi, l'un des plus critiques est Jean-Vincent Placé. Interrogé sur RMC, le chef de file des sénateurs écologistes demande à François Hollande d'abandonner ce projet.
"Je dis stop au pacte de responsabilité. En l'état, il est invotable et il ne sera pas voté par la majorité. Ou alors, il faudra aller chercher des voix au centre et à droite, et j'ai l'impression que le président de la République n'en trouvera pas beaucoup", a-t-il assuré. "Nous n'avons pas de problème d'aggiornamento culturel avec les entreprises à gauche. Je suis pour aider les entreprises mais pour aider les entreprises qui innovent, qui investissent, qui vont chercher des marchés et qui sont à la conquête à l'international", a poursuivi Jean-Vincent Placé. "Les 50 milliards d'économies, on va faire quoi comme économies ? Sur les prestations sociales ? Sur les politiques culturelles ? Sur les politiques sociales ? Attaquons les vrais sujets", a ajouté le sénateur de l'Essonne.
Un désaccord suffisamment important pour entraîner le départ des écologistes du gouvernement ? "Nous sommes renforcés (après les municipales, ndlr), l'aile gauche du PS envoie une adresse au président de la république. Nous demandons tous un sursaut. On n'a jamais vu un tel Waterloo électoral". "Nous voulons agir, nous voulons peser, et ce n'est pas au moment où les Français et Françaises nous soutiennent que nous allons partir", a-t-il répondu.
Pour rappel, le pacte de responsabilité prévoit pour près de 50 milliards d'allègement de charges en échange de créations d'emplois. Mais suite à la débâcle électorale de ce dimanche, il est attaqué de toutes parts. Ainsi, dimanche soir, Marine Le Pen a demandé que le Parti socialiste annonce "la disparition du pacte de responsabilité". "Les Français ne comprendraient pas que l'on continue dans cette voie", a-t-elle estimé sur France 2.
"Le pacte de responsabilité est mort-né", ont assuré le même jour trois membres de l'aile gauche du Parti socialiste, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, le député Jérôme Guedj et Emmanuel Maurel, vice-président de la région Ile-de-France. Selon eux, le pacte "n'est pas aujourd'hui le 'grand compromis social'" souhaité par François Hollande. "N'ayons pas peur d'abandonner cette voie". "Il faut que le pacte soit complété, qu'il y ait une aide pour les ménages", a pour sa part plaidé le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir. A François Hollande de trancher.
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