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Pacte de responsabilité : les syndicats réclament à Hollande des contreparties concrètes
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Avancée ?

Ce dispositif est de plus en plus critiqué par les organisations de salariés qui y voient un cadeau fait aux entreprises.

"Je crois à ce pacte de responsabilité, s'il est équilibré. Il doit être suivi de créations d'emplois. Tous les patrons doivent décidé d'accorder des contreparties". Arnaud Montebourg l'a réaffirmé ce mardi matin sur RTL. Le pacte de responsabilité est une bonne initiative selon lui mais il doit absolument être suivi de contreparties accordées par le patronat.

Et c'est ici que le bât blesse. Car après les mots rassurants du patronat, les syndicats réclament désormais des gestes concrets. A l'occasion des voeux de François Hollande aux forces économiques, les organisations de salariés ont bien l'intention de mettre la pression sur le président de la République pour que tous les acteurs de ce pacte jouent le jeu. "Nous refusons de nous faire instrumentaliser", a prévenu le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, dans une interview publiée dans Les Echos. "Pour nous, il ne saurait être question de rentrer dans une mécanique d'union nationale et de confusion des responsabilités. Négocier des contreparties à la baisse des cotisations annoncées par le chef de l'Etat, je n'y crois pas. (...) Les contreparties évoquées par François Hollande sont illusoires, une entreprise n'embauche que si son carnet de commandes le lui permet" a-t-il indiqué. 

Lundi, dans le Monde, Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT accusait le chef de l'Etat de répondre "presque exclusivement aux préoccupations du Medef. On a le sentiment que le Premier ministre c'est Pierre Gattaz" disait-il. Pour tous les leaders syndicaux, il est donc temps que les paroles soient suivis de faits. 

Pierre Gattaz a quant à lui réaffirmé son hostilité à s'engager sur le nombre d'emplois à créer en contrepartie des 30 milliards d'euros d'allègements de charges promis aux entreprises par le chef de l'Etat. Le patron du Medef a expliqué sur France 2 "qu'un million d'emplois, ce sont les conséquences d'un ensemble de mesures qu'on attend, qu'on attend d'ailleurs dès 2014, car, je rappelle, les entreprises sont asphyxiées et elles sont encore terrorisées par un environnement politique qui était très difficile pour elles en 2013".

Le patron des patrons attend donc de François Hollande des précisions sur le montant total des baisses de charges. Et les syndicats attendent les contreparties des entreprises. Tout le monde attend. Pour déverrouiller la situation, la balle semble être dans le camp du chef de l'Etat. Il doit agir, et vite.

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