Sédition
Travail dominical : réunion lundi à Matignon pour désamorcer la crise
Dimanche, quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin ont ouvert leurs portes, malgré l'interdiction de travail dominical imposée par un tribunal de commerce.
Quatorze magasins Castorama et Leroy Merlin ont ouvert leurs portes ce dimanche en Ile-de-France, malgré l'interdiction de travail dominical imposée par un tribunal de commerce. Conséquence de cette fronde : le gouvernement est prêt à jouer la carte de l'apaisement. Lundi matin, Jean-Marc Ayrault réunira les ministres concernés par le travail dominical : Michel Sapin (Travail), Benoît Hamon (Consommation), Sylvia Pinel (Commerce) et Pierre Moscovici (Economie).
"Le statu quo n'est pas tenable", a déclaré dimanche la ministre de la Santé Marisol Touraine. "Il y a des salariés qui ont envie de travailler le dimanche, des gens qui ont envie de faire leurs courses le dimanche. (...) Le précédent gouvernement a laissé s'empiler des lois, à l'arrivée on n'y comprend plus grand chose", a-t-elle dit, soulignant toutefois qu'"on ne peut pas accepter que des entreprises ne respectent pas des décisions de justice".
De son côté, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a d'ores et déjà prévenu : la discussion va s'ouvrir, "mais en gardant à l'esprit que l'intérêt des salariés reste de préserver le droit à un repos dominical". La concertation doit permettre de "mieux définir le régime des exceptions" mais "ça ne passera pas nécessairement par une loi", a-t-elle ajouté.
Pour les enseignes de bricolage, l'enjeu est de taille : elles réalisent des recettes très importantes le dimanche (25% pour Castorama). Mais braver l'interdiction d'ouverture dominicale coûte cher : 120 000 euros par magasin et par jour.
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