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Les mots d'Olivier Dussopt pour tenter de rassurer la fonction publique
©JACQUES DEMARTHON / AFP

Manifestation du 22 mai

Olivier Dussopt, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, s'est exprimé dans les colonnes de Libération sur le projet de réforme concernant le dossier épineux des fonctionnaires, à quelques heures de la grande mobilisation du mardi 21 mai dans la fonction publique.

Emmanuel Macron et le gouvernement d'Edouard Philippe s'apprêtent à faire face à un mouvement de contestation sociale important dans la fonction publique, pour le mardi 22 mai. Cette journée de grève nationale a été lancée par l’intersyndicale Unsa, FO, CGT, FSU, Solidaires de la fonction publique.
Une autre manifestation de grande ampleur est prévue le samedi 26 mai, à l'initiative de la CGT et la France Insoumise. 
Olivier Dussopt a accordé un entretien à la rédaction de Libération. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics a confirmé la suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique d'ici à 2022. 
"Le sujet des effectifs n’est pas l’alpha et l’oméga de la politique du gouvernement. Prenons le temps de réfléchir pour ne pas tomber dans une méthode purement arithmétique où nous ferions des coupes à l’aveugle. Les départs à la retraite (entre 130 000 et 160 000 par an dans un futur proche), les évolutions technologiques et le développement du numérique peuvent nous permettre d’atteindre cet objectif sans remettre en cause la qualité et l’accessibilité de notre service public. Le travail commencera en toute logique avec le prochain budget".
Un rapport sera remis très bientôt au Premier ministre Edouard Philippe. 
"Dans les semaines qui viennent, le comité d’experts Action publique 2022 (CAP22) rendra son rapport au Premier ministre. (…) Nous voulons un rapport qui soit solide et le plus possible documenté. Un certain nombre de propositions, plus ou moins disruptives, seront faites par ce comité d’experts. Ce rapport n’engage pas le gouvernement et une phase de concertation avec les différentes parties prenantes s’ouvrira à la remise de celui-ci. Le Premier ministre rendra ensuite publiques les décisions prises".
Olivier Dussopt a assuré que le statut des fonctionnaires ne serait pas remis en cause.
"Ces dernières années, à chaque fois qu’un gouvernement a initié une réforme de la fonction publique, il l’a fait uniquement avec un prisme budgétaire. Du coup, toute réforme en la matière devient anxiogène. Mais je le répète : nous ne remettrons pas en cause le statut des fonctionnaires. Il y aura des ajustements, une modernisation mais pas de remise en cause. (...) Les mots ont un sens. Si nous avions voulu remettre en cause le statut, nous l’aurions dit".
Les rémunérations ne devraient pas augmenter.
"Le gel du point d’indice ne date pas de ce quinquennat. Une augmentation du point n’est pas notre choix pour traiter des questions salariales. Lorsqu’on l’augmente de 1 %, cela coûte 2 milliards d’euros et représente à peine 15 euros par mois pour un agent à 2 000 euros net. Certaines organisations syndicales me demandent d’augmenter le point d’indice de 16 %. Soit 32 milliards d’euros. C’est complètement infaisable, plus encore compte tenu de la situation de nos finances publiques".
Olivier Dussopt a donc défendu la réforme. Le gouvernement à l'intention d'aller jusqu'au bout. 
Neuf syndicats s'apprêtent à faire grève et à manifester ce mardi 21 mai. Emmanuel Macron et le gouvernement d'Edouard Philippe restent inflexibles pour le moment face à la contestation sociale. La succession de manifestations ne fait pas plier l'exécutif. 
Lu sur Libération

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