Nominations à l'UMP : Guillaume Peltier et les sarkozystes en force

Débat houleux à l'UMP. Alors que la liste des 22 secrétaires nationaux a été diffusée mardi, deux noms médiatiques et fidèles de Nicolas Sarkozy ne figureraient pas dans la liste : Guillaume Peltier et Geoffroy Didier. Une demi-surprise vite réparée puisque, selon un proche du nouveau président de l'UMP, "ils seront nommés secrétaire nationaux fonctionnels dans quelque jours".

Pourquoi tant de mystère ? Le cas Peltier a été au cœur d'un accrochage entre le président de l'UMP et sa vice-présidente Nathalie Kosciusko-Morizet, selon des révélations du Canard enchaîné. NKM ne souhaitait pas du tout voir le cofondateur de la droite forte assumer des responsabilités dans le nouvel organigramme du parti. Lorsque Nicolas Sarkozy l'a interrogé sur sa réticence, elle aurait fait usage de "sa liberté de parole" promise par l'ancien chef de l'Etat et aurait qualifié Peltier de "fasciste". Un terme réfuté par un proche de Nicolas Sarkozy.

Le président de l'UMP aurait accepté de repousser le cas Peltier à janvier, mais la victoire de NKM serait bien éphémère, selon des informations du Figaro. Ce ne serait qu'une question de temps avant que lui et son acolyte Geoffroy Didier intégre l'organigramme de l'UMP.

Les relations entre NKM et Peltier sont notoirement mauvaises, depuis que ce dernier a appelé à voter pour ses adversaires lors de la primaire UMP pour les municipales parisiennes. "La dernière fois que quelqu'un a appelé nominativement à me faire battre, c'était Marine Le Pen", avait alors indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le nouvel organigramme du principal parti d'opposition fait la part belle aux proches de l'ancien chef de l'Etat. Parmi eux, Valérie Debord est ainsi nommée secrétaire nationale à la famille, Norra Berra aux professions libérales. Georges Fenech hérite lui de la justice. En outre, trois délégués généraux sont nommés: Marc-Philippe Daubresse, David Douillet et Eric Woerth.

Selon Brice Hortefeux, fidèle de Nicolas Sarkozy, la nouvelle organisation de l'UMP reflète "la philosophie" de l'ancien chef de l'Etat. "Il additionne les compétences et les parcours. On gagnera par des additions, non par des soustractions."