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Nicolas Sarkozy sur écoute : les réactions des politiques
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Le Monde a révélé ce vendredi 7 mars que l'ancien président de la République et ses deux anciens ministres de l'Intérieur avaient été placés sur écoute par la justice en avril 2013.

Nicolas Sarkozy serait-il à nouveau au cœur d’un scandale d’Etat ? Après les révélations d’Atlantico et du Canard Enchaîné sur les enregistrements de Patrick Buisson, Le Monde a révélé ce vendredi 7 mars que l'ancien président de la République et ses deux anciens ministres de l'Intérieur Claude Guéant et Brice Hortefeux, avaient été placés sur écoute par la justice en avril 2013. Cette initiative aurait été prise par les juges d’instruction en charge de l’enquête sur un éventuel financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007. A gauche et surtout à droite, les politiques ont réagi face à la bombe lancée par Le Monde.

A droite, on dénonce surtout une dérive de la justice et un acharnement politique.

"Qu’on puisse mettre sur écoute un ancien Président me paraît être une déviance des services de l’Etat, de la justice", a réagi pour sa part Patrick Balkany, député-maire de Levallois-Perret sur Public Sénat. 

A gauche, David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, a déclaré dans un communiqué : "Les informations publiées ce jour par le quotidien Le Monde, et selon lesquelles un magistrat est notamment suspecté d'avoir informé secrètement Nicolas Sarkozy des développements judiciaires de l'affaire Bettencourt sont graves et stupéfiantes. Si la véracité des écoutes pratiquées sur les téléphones de MM. Sarkozy, Herzog, Guéant et Hortefeux venait à être établie, il s'agirait d'un scandale d'Etat, qui acterait l'état de décomposition avancée d'un système clanique, qui a beaucoup abîmé notre démocratie. Mais justement parce qu'il s'agit d'une instruction judiciaire en cours et qui met en cause ni plus ni moins qu'un ancien président de la République, il faut observer une certaine retenue".

Bruno Le Roux s'est exprimé ce vendredi après-midi sur Europe 1. "Si nous étions dans un film, on décrirait un système mafieux, un système où l'intérêt du clan est au cœur de tout, où les pressions s'organisent indépendamment de toute indépendance (…) C'est ça qui se passe, on voit un président de la République qui, quand il n'est plus en fonctions, fait pression sur la justice" a dit le chef de file des députés PS.

Eva Joly actuelle ministre du logement a également déclaré : "Notre République a souffert d'un système basé sur le mélange des genres et les renvois d'ascenseur, un système qui propulse dans les hautes sphères de la magistrature les membres de cabinets ou les proches politiques pour s'assurer la tranquillité ultérieure (...) Il est à espérer que la mise sur écoutes et les différentes perquisitions permettent de faire reculer l'impunité. D'ores et déjà, que des juges fassent leur travail en toute indépendance est une bonne nouvelle pour notre démocratie. Il faut saluer leur action comme salutaire pour notre conception de la République exemplaire".

Lu sur Le Huffington Post

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