Colère
Mouvement social en Guyane : Bernard Cazeneuve appelle à "l'apaisement"
Depuis lundi, un mouvement social inédit paralyse le département de Guyane.
Routes barées, écoles fermées, rideaux baissés dans les boutiques... Depuis une semaine, la Guyane est à l'arrêt, à tel point qu'un tir d'Ariane 5 à Kourou a été reporté, et des centaines d'avions ont dû faire demi-tour. Les raisons de la colère sont nombreuses : le sénateur de Guyane Antoine Karam évoque sur Franceinfo "une insécurité plus importante que dans les grandes métropoles au niveau hexagonal (...), des meurtres, des braquages. (...) Près de 30% de la population n'a pas accès à l'eau potable ni à l'énergie électrique, alors que l'on a une base spatiale". Dans 20 Minutes, un syndicaliste résume : "De manière générale, les Guyanais ne supportent plus d’être la cinquième roue du carrosse, des oubliés de la République."
Face à cette situation, "J’appelle à l’apaisement, j’appelle au calme, j’appelle au dialogue parce que rien ne se construit dans le désordre et l’affrontement", a déclaré ce samedi Bernard Cazeneuve au micro de BFM TV en marge d’une visite au Salon du livre, à Paris.
"Nous avons pris des dispositions de manière à ce que le dialogue puisse s’engager en Guyane, que nous puissions prendre des mesures le plus rapidement possible. Je suis aussi très attaché à ce qu’en Guyane, comme partout ailleurs sur le territoire national, ce soit le respect et la concertation qui prévalent sur toutes les formes de violences", a ajouté le Premier ministre.
Il a annoncé vendredi l’envoi d’une mission interministérielle sur place.
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