Mort de Naomi Musenga : Ouverture d'une enquête préliminaire et renvoi de l'opératrice du SAMU<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Mort de Naomi Musenga : Ouverture d'une enquête préliminaire et renvoi de l'opératrice du SAMU
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Tragédie aux urgences

Le parquet de Strasbourg a dévoilé ce mercredi 9 mai l'ouverture d'une enquête préliminaire dans le cadre de la mort en décembre dernier de Naomi Musenga.

Naomi Musenga, une femme de 22 ans avait été prise en charge très tardivement par SOS Médecins et par un service d'urgences en décembre dernier. Son appel de détresse au SAMU a été très mal géré par une opératrice. Son état de santé s'est aggravé lors de son transport à l'hôpital. La jeune femme est morte quelques heures après son arrivée aux urgences du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg. 
Le procureur de la République, Yolande Renzi, a tenu à faire le point sur cette affaire dramatique.
"J'ai ouvert une enquête préliminaire du chef de non-assistance à personne en péril et en ai confié l'exécution aux services de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) Grand Est".
Cette tragédie, qui se retrouve à nouveau au cœur de l'actualité, provoque une importante tempête et une crise majeure pour le SAMU et les services d'urgences en France. L'opératrice du Samu, qui a parlé avec Naomi Musenga et qui n'aurait pas pris au sérieux son appel, avait été affecté un autre service. Elle a finalement été suspendue selon des indications du CHU de Strasbourg auprès de nos confrères du Figaro ce mercredi 9 mai. Cette suspension se fait à titre conservatoire, "le temps que l'enquête administrative soit menée", selon des précisions de Christophe Gautier, le directeur général des hôpitaux universitaires de Strasbourg. 
L'enquête, ouverte le 3 mai dernier par l'hôpital à la suite d'un article de la rédaction d'Hebdi, s'oriente actuellement "en faveur d'une mauvaise appréciation" et d'un "non-respect de la procédure" de la part de l'opératrice qui a pris l'appel de la jeune femme, selon le directeur.
Le jeudi 3 mai, Christophe Gautier avait reçu les membres de la famille de la victime "pour leur faire part de la totale compassion de l’institution" et leur annoncer l’ouverture de cette enquête.
"Nous leur devons la totale vérité sur les conditions de prise en charge par le SAMU".
Christophe Gautier se tient également "à disposition des autorités judiciaires".
Dans un communiqué deux organisations de médecins urgentistes ont exigé un rendez-vous avec la ministre de la Santé "pour trouver des solutions aux problèmes de régulation médicale afin qu'un tel drame ne se reproduise pas".
Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l'AMUF s'est exprimé sur Franceinfo sur cette tragédie. 
"Ca n'est pas pardonnable, la manière qu'il y a eu de répondre à Naomi, et de ne pas comprendre sa détresse. Cet incident doit nous faire réfléchir pour réformer le SAMU.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé avoir demandé une enquête de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) "sur ces graves dysfonctionnements". La ministre s'engage à ce que la famille "obtienne toutes les informations".     
Lu sur Sud-Ouest

Le sujet vous intéresse ?

À Lire Aussi

Urgence sur les urgences : y aura-t-il enfin quelqu’un pour traiter la crise aigüe des médecins hospitaliers ?Épidémie de grippe : "Les urgences sont aux limites de leurs capacités", s'inquiète Marisol TouraineÉdouard Philippe participe à une maraude du Samu social et reçoit un accueil circonspectIgnorée par le Samu malgré un glaçant appel à l'aide, une jeune femme de 22 ans meurt quelques heures plus tard

Mots-Clés

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !