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Mort de Chloé à Calais : Laurent Wauquiez persiste contre Christiane Taubira, même s'il est désapprouvé par son camp
©RTL

Deuxième charge

Le numéro 3 de l'UMP, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, a affirmé que la politique pénale de la Garde des Sceaux ne permet pas de "résoudre" ces cas et même les "aggrave".

Laurent Wauquiez a insité dimanche soir à charger Christiane Taubira suite au meurtre de Chloé, 9 ans, à Calais. Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, l'ancien ministre s'il a admis que les lois portées par la Garde des sceaux "n'étaient pas en action" au moment où le suspect polonais de ce meurtre est sorti de prison, a toutefois affirmé que cette politique pénale ne permet pas de "résoudre" ces cas et même les "aggrave".

Et de poursuivre : "Ce que révèle ce drame, c'est que la France n'a pas besoin de désarmement pénal mais de réarmement pénal". Laurent Wauquiez a enfioncé le clou : "Il faut revenir sur tout le dispositif de suppression des peines plancher, des sorties automatiques" de prison. Il a aussi prôné le fait "qu'il n'y ait plus de possibilité de remise de peine en cas de violence, pour les multirécidivistes et quand nous avons affaire à des agressions sexuelles".

Laurent Wauquiez persiste donc dans cette voie, alors que même son propre parti ne le soutient pas. Ce week-end encore, Valérie Pécresse a renvoyé à ses déclarations outrancières le numéro 3 de l’UMP. Au mirco de Radio J, l'ancienne ministre a ainsi indiqué : "Je pense qu’en l’occurrence, ce n’est pas la politique de lutte contre la récidive des délinquants sexuels qui est en cause". La candidate UMP aux élections régionales en Ile-de France. a tout de même ajouté que la garde des Sceaux avait "demandé qu'on surrpime les peines de rétention de sûreté" pour ces délinquants. Et de conclure que le meurtre de la fillette "n'avait aucun rapport, car il était Polonais et a purgé sa peine en Pologne. Le sujet, c'était Schengen".

Jeudi, le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, indiquait que le meurtre de Chloé "confirme que la politique de désarmement pénal de Mme Taubira est une folie". "Il y a trop de questions sans réponse. Y a-t-il eu une défaillance majeure dans l'exécution de la peine? Pourquoi quelqu'un qui devait être reconduit à la frontière et expulsé ne l'a pas été? Nous demandons que l'inspection générale des services judiciaires soit saisie" a-t-il estimé.

Ces propos avaient fait réagir à gauche comme à droite. Lle Premier ministre les a ainsi qualifiés d'"abjects". Puis, Bruno Le Maire a regretté "les mises en cause personnelles", sans citer de nom. Interrogé vendredi matin en marge d'un déplacement sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, le chef du gouvernement est donc monté en créneau : "Nous devons à cette famille toute la vérité. Mais abaisser à ce point le débat politique, profiter de ce crime abominable pour s'en prendre à la politique pénale du gouvernement qui n'a rien à voir avec ça et à la Garde des Sceaux, c'est insupportable." 

Et Manuel Valls de conclure : "Je dis à l'opposition de faire attention", avant de réaffirm son "soutien" à la ministre de la Justice Christiane Taubira, régulièrement visée par l'opposition. «Ils ne rendent pas service au pays, poursuit-il. Nous ne laisserons pas s'installer un tel débat. Ces propos sont abjects."

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