Montebourg : il envisage la privatisation partielle, EDF visée ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Arnaud Montebourg annonce envisager une privatisation partielle de certaines entreprises publiques
Arnaud Montebourg annonce envisager une privatisation partielle de certaines entreprises publiques
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Réduire le déficit

L'Etat envisage de céder des participations dans des entreprises dont il est actionnaire pour assainir ses finances, a déclaré vendredi le ministre du Redressement productif.

L'objectif de 3% de déficit est le Graal à atteindre pour l'Etat. Mais ce n'est pas encore pour 2013 que cela devrait arriver. En effet, selon les dernières indications la France tentera de réduire son déficit public sous 3,7% du PIB fin 2013 contre 4,5% fin 2012. Et afin de combler la dette de l'Etat, Arnaud Montebourg envisage quelques privatisations partielles d'entreprises. En effet ce vendredi, le ministre du Redressement productif a annoncé que le gouvernement envisage de céder des participations dans des entreprises dont il est actionnaire pour assainir ses finances. Pour autant Bercy assure qu'aucune opération n'est à l'ordre du jour.

"Dans le cadre de la restructuration budgétaire et la modernisation des politiques publiques, nous réfléchissons en effet à un changement de nos participations", a déclaré le ministre dans une interview au Wall Street Journal. "Nous n'excluons pas ce genre d'action, mais nous ne voulons pas perdre notre influence sur les entreprises", a-t-il ajouté. Dans son entretien au quotidien financier américain, Arnaud Montebourg a cependant refusé de dire quelles participations pourraient être concernées. L'entourage du ministre a ensuite minimisé la portée de ces déclarations, en affirmant à l'AFP : "Aucune cession, ni a fortiori évidemment privatisation d'entreprise stratégique de l'Etat, n'est aujourd'hui à l'ordre du jour."

EDF serait "le choix évident"

"Arnaud Montebourg n'a fait que réitérer une doctrine constante de l'Etat actionnaire selon laquelle l'Etat ne s'interdit pas de céder les participations qu'il détient au-delà des seuils fixés par la loi dans certaines entreprises", a assuré Bercy. L'Etat a ainsi indiqué la semaine dernière la vente d'une participation de 3,12% dans l'équipementier aéronautique Safran pour 448,5 millions d'euros, a tenu à rappeler cette même source. Parmi les importantes participations publiques (directes et indirectes), l'Etat compte des parts très majoritaires dans EDF (84,4%) ou Areva (87%), ainsi que des participations minoritaires dans France Télécom (27%), Air France-KLM (15,9%), GDF Suez (36%), Thales (27,1%), EADS (15%) ou encore Renault (15%).

Selon un responsable français cité sous couvert de l'anonymat par le Wall Street Journal, vendre une partie de la participation dans EDF serait "le choix évident". Interrogé par l'AFP, le géant français de l'électricité, dont la participation de l'Etat vaut 24,2 milliards d'euros au cours boursier de vendredi, n'a pas souhaité faire de commentaire. "Il n'y a aucune cession programmée à l'heure actuelle", a-t-on assuré au ministère de l'Economie, en réponse à une question sur EDF. "Et en tout état de cause, ces opérations ne visent pas à combler les déficits", a-t-on poursuivi. Mais "l'Etat n'a jamais dit qu'il était immobile. On peut être un peu mobile sur le portefeuille. On ne l'a pas fait pendant un moment car les marchés n'étaient pas favorables", a-t-on souligné. "L'opération Safran était patrimonialement justifiée et ne changeait rien du point de vue de la gouvernance. Si les mêmes conditions se présentent ailleurs, pourquoi pas ?" a fait valoir Bercy. Les prochaines semaines devraient permettre d'y voir plus clair.

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