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Une mine en Arctique
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Titanesque

C'est le projet envisagé par le géant Mittal. Cette exploitation minière de grande envergure suscite cependant de nombreuses inquiétudes dans le camp des écologistes.

Colossal ! Le terme semble approprié pour évoquer le projet envisagé par Lakshmi Mittal. Le président du groupe sidérurgique ArcelorMittal, prévoit, ni plus ni moins, la construction d'une mine géante dans l'Arctique canadien.

Ce projet d'exploitation minière, le plus important dans cette région du monde, n'en est encore qu'à ses balbutiements. Cependant l'industrie sidérurgique a d'ores et déjà entrepris d'importantes dépenses pour le contrôle des gisements de Mary River ou l'acquisition de Baffinland Iron Mines, dans le grand Nord canadien. Et ce n'est que le début. Cette exploitation nécessiterait la construction de 150 kilomètres de chemin de fer, deux nouveaux ports, 24 ponts, routes, pistes d'atterrissage et toute l'infrastructure indispensable à la création de la mine. 

Interrogé par le quotidien britannique Guardian, un porte-parole d'ArcelorMittal a confié que le projet en était toujours aux évaluations de l'impact sur l'environnement. Un point particulièrement sensible, qui inquiète les citoyens et les associations de protection de l'environnement. 

En effet, les écologistes ont rapidement tiré la sonnette d'alarme. Selon des représentants de WWF Canada, une telle exploitation signifie nécessairement un danger pour la faune sauvage. Ils rappellent que cette région abrite des ours polaires, des narvals, des baleines ou encore des oiseaux migrateurs ainsi que de nombreuses espèces protégées, uniques à cet endroit de la planète.

De son côté l'entreprise de sidérurgie a assuré qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas nuire à cet écosystème fragile. Toutefois, le groupe admet que " certains tronçons du chemin de fer devront être construits au bord de plusieurs lacs... l’habitat de certains poissons sera donc perdu ". Elle a aussi précisé que " des caribous pourraient être tués accidentellement en raison de [leur] activité sur ce projet " et que " quelques phoques annelés pourraient également disparaître après le déglaçage" de certaines parties de la région.

Malgré la vulnérabilité de cet écosystème, le potentiel commercial immense de cette région reste indéniable et attire les entrepreneurs. Reste à voir, qui l'emportera...

Lu sur Guardian

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