santé mentale
Les mineurs chiliens toujours dans l'ombre
Les troubles psychologiques qui se sont déclenchés chez les 33 mineurs chiliens ne sont pas près de disparaître, prévient leur psychiatre.
"En les sauvant, on les a libéré, mais on ne les a pas guéri", prévient le Dr. Gillibrand, psychiatre à Santiago. Les scènes de joies qui ont suivi le retour des 33 mineurs chiliens se sont vites dissipées. Pauvreté, animosité au sein du groupe... Les promesses de succès et les cadeaux n'ont pas fait long feu, laissant la place à un mal qui, lui, ne s'estompe pas : le traumatisme.
Au moins trois des anciens mineurs ont récemment été internés par le gouvernement. Nombreux se plaignent de cauchemards, de la peur des sons trop forts, de la difficulté à se concentrer et à se lier avec leurs proches.
Les syndromes de stress post-traumtiques s'expliquent facilement. Enfermés sous la terre pendant dix semaines, l'équipe a vécu quasimment tout ce qui définit la torture : l'obscurité, le manque de nourriture, la mort imminente et l'impossibilité de savoir comment tout cela allait terminer.
Pendant les premiers jours qui ont suivi l'accident, les mineurs n'avaient aucun lien avec l'extérieur, et aucune nourriture. Personne ne le disait à voit haute, mais tout le monde pensait au cannibalisme. Ou au suicide collectif.
Une expérience dont ils ne se remettront jamais, estime le Dr Gillibrand. "Il n'y aura pas de retour à la normale, ce n'est pas possible dans ce cas."
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