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Mgr Barbarin : "C’est vrai que mon réveil a été tardif"
©REUTERS/Robert Pratta

Mea culpa

Dans une interview pour le Parisien, le cardinal est revenu sur les derniers scandales de pédophilie.

Après des mois de polémiques et de mise en cause, le cardinal Barbarin a entamé un mea culpa, dans une interview au Parisien. Les victimes du père Preynat lui reprochaient son silence alors qu’il connaissait le passé pédophile du père Preynat. "C’est vrai que mon réveil a été tardif" admet Mgr Barbarin. "Si j’avais été en relation directe plus tôt avec les victimes et que j’avais vu la gravité des dégâts, je me serais dit : Il faut agir immédiatement. Pour ces personnes détruites intérieurement, c’est une révolte monstre que cet homme qui leur a fait tant de mal ait pu continuer à être prêtre." Il demande d'ailleurs pardon pour ses "erreurs de gouvernance qui ont occasionné un tel scandale."

Le père Preynat sera bientôt jugé par la justice française mais aussi par l'Eglise. "Dans le droit canonique, la levée de la prescription est possible. J’ai donc demandé au pape François s’il pouvait pour ce cas gravissime lever la prescription. Il a accepté il y a quelques semaines donc on va pouvoir enfin rendre un jugement canonique" affirme-t-il, précisant "qu’une condamnation objective faite dans le droit de l’Eglise apportera de la paix."

Il évoque aussi ses relations compliquées avec les victimes. "Avec certaines, il y a eu des contacts très violents parce que j’étais à leurs yeux fautif de tout ; d’autres, au contraire, m’ont dit : On va se battre à vos côtés. Je comprends très bien que certaines victimes ne souhaitent pas me voir mais ma porte est ouverte. Elles en veulent moins à ce prêtre qu’elles considèrent comme un grand malade qu’à l’Eglise parce qu’elle n’a pas bien réagi. Expliquons-nous pour voir comment les choses peuvent être guéries. Moi, mon grand but aujourd’hui, c’est : Qu’est-ce qu’on peut réparer ?"

Lu sur Le Parisien

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