Meurtres de femmes : Marlène Schiappa accusée de "fake news" par un syndicat de commissaires

Alors que le gouvernement a fait de la lutte contre les fake news son cheval de bataille, la secrétaire d’État à l’Egalité femmes/hommes a été accusée par le syndicat des Commissaires de la Police Nationale de diffuser des fausses nouvelles.

Jeudi, alors qu'elle était à Tours pour inaugurer un espace pour les femmes victimes de violences, Marlène Schiappa s'est félicitée que les meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint sont désormais enregistrés comme "meurtre" et non plus comme "accident domestique". "Un meurtre de femme qui avant était comptabilisé comme un accident domestique va désormais plus souvent être qualifié comme meurtre par conjoint. Les choses progressent. Mais la prise en charge doit être plus rapide", a-t-elle écrit sur Twitter.

Cette affirmation a fait bondir des avocats sur Twitter, ainsi que le syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN) qui a répliqué ce samedi 27 avril en tweetant : "Madame la ministre : un meurtre, quand il est établi, est enregistré comme meurtre dans le LRPPN (logiciel de rédaction des procédures de la police nationale), et si son auteur est identifié, il est lui même enregistré comme auteur du meurtre. Dire que c’était enregistré comme accident domestique est une #fakenews."

Dans un autre tweet, adressé à un avocat, Marlène Schiappa a écrit : "vous savez parfaitement que trop souvent les meurtres se conjoint ont été maquillés (noyades, accidents...) C’est la réalité. Je comprends l’amour du buzz et de la moquerie mais sincèrement là c’est assez limpide". Réponse de son interlocuteur, qui traite ce genre de dossiers depuis 26 ans : "non, je ne le sais pas "parfaitement", ne l'ayant strictement jamais vu dans ma pratique professionnelle."

Marlène Schiappa a évoquant un "malentendu" lié au format court imposé par un live-tweet d’une émission radio.