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Marine Le Pen à Des paroles et des actes : tous les moments forts de l'émission
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A retenir

La patronne du Front national était l'invitée de David Pujadas sur France 2 ce jeudi soir. Elle a réitéré son intention de sortir de l'Europe ou encore d'abolir le droit du sol en France.

  • Marine Le Pen a participé à Des paroles et des actes ce jeudi soir
  • La patronne du Front national a débattu contre Alain Lamarousse, tête de liste UMP aux européennes et Jean-Pierre Mercier, syndicaliste CGT 
  • Elle a réitéré son intention de sortir de l’Europe, de revenir à une monnaie nationale ou encore d’abolir le droit du sol en France 


Ce qu'elle a dit

L’immigration clandestine : "Il devrait y avoir zéro régularisation car dès que vous régularisez quelqu’un qui est entré en violant la loi, vous lancez un signal de laxisme inouï au monde entier. On a mis en place un système pervers : on se dit obligé de régulariser les clandestins quand leurs enfants sont scolarisés, or tous les enfants doivent aller à l’école." "Essayez de vous maintenir clandestinement aux Etats-Unis, là je peux vous dire qu’il n’y a pas cinq ou six saisines de tribunaux différents d’appel qui vous permettent de rester sur le territoire pendant des mois".

L’assimilation des immigrés 

"Ça commence par l'école, le creuset républicain. Il faut supprimer les cours de langues et de cultures d'origine (... ) Il faut lutter contre le communautarisme, tout ce qui vise à enfermer quelqu'un dans sa communauté d'origine, ce qui le coupe de ce creuset républicain. Cela n'est possible que quand il n'y a pas trop d'étrangers". 

Le droit du sol

"Je suis contre. Je pense que la nationalité française s'hérite ou se mérite. Si on nait sur le territoire français on a pas pour autant vocation à devenir Français (...). Il faut supprimer les aides sociales aux étrangers, il faut les réserver à nos compatriotes qui en ont vraiment besoin. Je veux mettre une politique de bon sens où les Français sont les premiers servis chez eux. J'effectuerai un référendum pour supprimer le droit du sol". 

L’Europe 

À Alain Lamassoure, député UMP pro-européen : "Vous êtes le pilote de l’idéologie de l’UMP (…) vous ÊTES l’incarnation humaine de l’Union européenne". "Vous nous dites qu’il faut une autre Europe, c’est une déclaration socialiste qui date de 1979 (...) Cela fait 25 ans que vos résultats sont de pires en pire". "Votre Union européenne est un cauchemar pour les peuples européens, vous les avez détruits (…) Aujourd’hui l’Union européenne est responsable d’une augmentation massive  du chômage, de l’euro, une erreur absolue, qui a poussé aux délocalisations de nos entreprises, a désindustrialisé notre pays, qui asphyxie nos exportations et est la raison de l’augmentation spectaculaire de nos déficits. (…) Vous avez imposé l’UE au peuple Français, qui n’en voulait pas (…)  Aujourd’hui, votre génération a laissé place à la mienne, pleine de désillusions qui est en train de payer vos doux rêves."

L’euro 

"Il y a un problème de compétitivité en France à cause de la monnaie (…) Je propose d’obtenir une dévaluation de la monnaie mais nous ne pouvons pas dévaluer l’euro malgré ce que nous dit Monsieur Montebourg (…). Je n’ai pas envie de voir mon pays souffrir parce qu’il y a des gens qui considèrent que l’euro est une religion." "On ne peut pas faire des réformes tant qu’on a pas dévalué la monnaie car il faut relancer de l’emploi et créer de la richesse". "On nous a vendu que l’euro avait créé de l’emploi, ça a créé l’horreur, on nous a promis de la croissance, la zone euro est le trou noir de la croissance mondiale". "Si je plaide pour le retour à une monnaie nationale, adaptée à notre économie, on exporterait beaucoup plus. Je veux créer un cercle vertueux, si on règle le problème du chômage on n'aura plus de déficit". "Si la France retrouve sa monnaie, l’euro n’existera plus, l’ensemble des pays dans notre situation fera de même. " "On n'aura plus de monnaie unique mais une monnaie commune, on va revenir dans ce tuyau européen avec des parités fixes mais ajustables, ce qui marchait plutôt bien. Chaque pays aura sa monnaie nationale et il y aura une monnaie commune. Je pense que le choix sera fait par l’ensemble des pays européens. Il n’ya pas que la France qui remet en cause l’euro".   

Manuel Valls 

"Il me fait peur. Par son comportement, par le mépris qu’il a exprimé des libertés publiques, par les ordres qu’il a pu donner, notamment celui d’arrêter préventivement des candidats du FN le 11 novembre avant l’arrivée du président de la République… Je pense que Manuel Valls, pour abattre à un adversaire politique, est capable de violer la loi, de faire appel à des méthodes non traditionnelles. Je suis très attachée à la liberté d’expression, or cet homme a indiqué qu’il voulait la limiter sur Facebook, sur internet, il a exigé et obtenu dans des conditions peut être discutables la censure de propos, que je ne cautionne certes pas (ceux de Dieudonné, nldr).  Cet homme est capable de tout".

Le mariage gay dans les mairies 

"Moi je l'ai toujours dit, la loi de la République doit être appliquée même quand elle nous est désagréable. Mon but à moi est de changer cette loi si je suis élue".

Les journalistes et le FN 

"Ce qui me choque c'est que quand les journalistes filment dans les villes où le FN a été élu, ils font comme s'ils étaient au zoo. Je sens le mépris, la réserve, l'hostilité. Je voudrais qu'on laisse travailler ces maires. Vous dites "ce ne sont pas des spécialistes de la politique", mais personne n'est spécialiste de la politique dans les municipalités. Il s'agit avant tout de bien connaître sa ville."

Le débat houleux entre Jean-Pierre Mercier, syndicaliste CGT et ouvrier chez PSA et Marine le Pen

Jean-Pierre Mercier à Marine Le Pen : "En tant qu’ouvrier syndicaliste je vous récuse le droit de vous présenter comme un parti ouvrier (…). J’ai travaillé avec des travailleurs de tous les horizons, ils ont été des frères d’exploitation, on travaille dur pour un salaire bloqué, pour des droits sociaux qui reculent de jours en jours, ce sont devenus des frères de combat. Les salariés doivent s’unir. Et vous vous portez un discours de division : vous opposez les travailleurs d’origine étrangère aux travailleurs français mais dans l’entreprise on sait bien que quand un patron s’en prend aux intérimaires il s’en prend ensuite aux travailleurs embauchés (…).  Vous êtes une grande défenseuse du grand patronat, bien sur que je vous ai déjà entendu attaquer les patrons des grandes entreprises du CAC 40 mais jamais les actionnaires des ses entreprises, qui dirigent leur politique."

Marine Le Pen : "Vous n’avez rien compris au problème. C’est vous qui êtes main dans la main avec les patrons, complices. C’est pour ça que 45% des ouvriers s’apprêtent à voter pour le FN. En défendant une immigration massive depuis trente ans vous vous êtes faits les complices d’une pression à la baisse sur le salaire des ouvriers. Ces derniers voient des entreprises aller chercher des travailleurs étrangers qui bossent à bas couts et les Français ne peuvent pas lutter contre ça car ils ont des charges."

Jean-Pierre Mercier : "Tous mes camarades se battent bec et ongles contre les licenciements, contre les blocages des salaires. Comment vous, la bourgeoise, la millionnaire qui habitez le château de St Clou, comment pouvez-vous nous dire ça à nous, les militants CGT, qui nous prenons des couts dans la figure tous les jours ?"

Marine Le Pen : "Vous êtes là pour canalisez la colère des ouvriers, vous les faites défilez et ensuite on rentre  à la maison  Mais la politique qui met en place l’austérité générale pour les ouvriers (…) on ne vous entend pas là-dessus."

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