Marc Trévidic : "Les réserves de combattants [de l'EI] sont inépuisables, leur haine ne va pas s'arrêter là"<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ex juge antiterroriste Marc Trévidic.
L'ex juge antiterroriste Marc Trévidic.
©Reuters/Charles Platiau

Guerre

Dans une interview au Figaro, l'ancien juge antiterroriste estime que les attaques de vendredi portent la signature de djihadistes de retour de Syrie.

Il avait prévenu. Dans un entretien remarqué à Paris Match, il y a quelques semaines, l'ancien juge antiterroriste Marc Trédividic estimait que "la menace [terroriste] est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu'alors". Selon lui, "nous sommes devenus pour l'Etat islamique [EI] l'ennemi numéro un. La France est la cible principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités".

Ce matin, dans le Figaro, il confirme : les djihadistes "qui ont accepté de parler nous avouaient que la France était le principal ennemi de Daech et que l'organisation terroriste allait nous punir et nous frapper tous azimuts".

Or, ajoute-t-il, "ses réserves de combattants sont inépuisables. Leur haine ne va pas s'arrêter là." Selon lui, "il est clair que, depuis un certain temps, l'État Islamique (EI) dispose de tellement d'effectifs qu'il n'hésite pas à les consommer dans des attentats suicides. Cela ne les dérange pas de perdre du monde."

Cette démarche est différente des attaques menées en janvier à Paris, lors desquelles les terroristes étaient cagoulés : à l'époque, cette attaque avait été revendiquée par al-Qaida pour la péninsule arabique (Aqpa), "qui n'a pas les mêmes réserves en hommes pour frapper à l'extérieur. Cette mouvance al-Qaida économise sans doute ses troupes. Les stratégies sont différentes."

Pour l'ancien juge antiterroriste, les assaillants de vendredi soir pourraient bien revenir de Syrie. "Cette maîtrise des armes et des explosifs intrigue forcément. Les ceintures explosives sont un chaîne pyrotechnique délicate. Il faut savoir les fabriquer, en connaître le fonctionnement. Les gens de retour des zones de combat en Syrie et en Irak sont formés pour cela. Il faut pouvoir circuler sans les faire exploser. Ce qui signifie du matériel fiable et beaucoup de moyens."

Dans son interview à Paris Match, Marc Trévidic ne mâchait pas ses mots : "Les jours les plus sombres sont devant nous (...).Devant l'ampleur de la menace [...], notre dispositif de lutte antiterroriste est devenu perméable, faillible." Les djihadistes de l'EI "ont les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement en organisant des actions d'ampleur, incomparables à celles menées jusqu'ici", disait-il.

Lu dans Le Figaro

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