Manuel Valls sur France 2 : "Mes annonces ne sont pas là pour satisfaire Bruxelles"<!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls
Manuel Valls
©Reuters

Encore à l'ouvrage

Le Premier ministre était l'invité exceptionnel du journal de 20 heures de David Pujadas mercredi soir.

Manuel Valls assurait le service après-vente de ses annonces sur les 50 milliards d'euros d'économies ce mercredi soir sur France 2. Déterminé et combatif, comme souvent, le Premier ministre a insisté sur les efforts budgétaires que la France devrait faire dans les prochains mois. Ce matin, à l'issue du conseil des ministres, il avait précisé que 18 milliards d'euros d'économies seraient réalisés sur l'Etat, 11 milliards sur les collectivités territoriales, 10 milliards sur les dépenses de santé et 11 milliards sur les autres dépenses de sécurité sociale. Des annonces largement commentées.

Manuel Valls s'est donc de nouveau justifié : "Nous vivons un moment de vérité. L'enjeu est de redresser notre pays et nous devons retrouver notre rang. Les 50 milliards d'euros d'économies doivent financer le pacte de responsabilité, et permettre de baisser le coût du travail. Le plan financera le pouvoir d'achat, et la baisse des impôts. Il faut l'assumer devant les français, leur dire la vérité. Depuis 30 ans, nous vivons au dessus de nos moyens, le déficit a atteint 57% de notre richesse nationale. Si nous ne faisons rien, nous pouvons atteindre 100% d'endettement. Nous devons réduire le déficit pour que la France soit plus juste. Je connais la souffrance, l'angoisse, la colère, des retraités qui vivent avec 600 euros par mois, qui ne peuvent pas se payer des vacances et qui parfois même ne peuvent pas se payer à manger. Dans le choix que nous avons fait, nous avons toujours préservé les pensions des plus modestes. Il ne s'agit donc pas d'un plan d'austérité. Les grandes priorités du Président de la République sont totalement préservées, au premier rang desquelles la jeunesse. Nous préservons les emplois pour la police, la gendarmerie, la justice. Nous préservons les moyens pour la recherche, l'université, l'éducation. Conformément à l'engagement que nous avons pris, ce gel des prestations sociales ne s'étendra pas après 2015. Je suis conscient de l'effort demandé aux français, nous prendrons au mois de juin une mesure de baisse de la fiscalité. Les impôts ont augmenté de 30 milliards, nous devons les faire baisser. Un jeune sur cinq est victime du chômage, nous devons donc tout faire pour retrouver l'emploi et la compétitivité."

"Mes annonces ne sont pas là pour satisfaire Bruxelles, nous sommes une grande nation. Si nous devons faire des économies, c'est d'abord pour nous-mêmes. La France est un pays souverain, si nous laissons le déficit filer nous dépendons des marchés financiers. Nous respectons nos engagements, cela n'a rien avoir avec une quelconque orthodoxie ou une commande de Bruxelles . J'ai donné un certain nombre d'éléments, la réforme territoriale est un formidable moyen pour réformer l'Etat, pour éviter les coups de "rabot" . Pour l'Etat comme pour l'assurance maladie, chacun est mis à contributions, il y a des choix immédiats et des réformes de structure. Notre pays a des atouts, et je veux délivrer un message de confiance. Le plan d'ensemble annoncé par François Hollande permet le soutien de la croissance, permet aussi de faire baisser les déficits. Le pays doit se projeter vers son avenir et sa jeunesse." a t-il déclaré.

"J'ai été nommé par le Président de la République, et j'incarne une nouvelle étape de son quinquennat, je n'ai donc pas un seul moment à perdre. Ce que les français attendent de moi, c'est que je travaille au service de l'intérêt général. Je souhaite que dans les moeurs politiques, chacun s'élève au dessus de ses responsabilités. Je suis au service de la politique mise en oeuvre par le président de la république. Servir les français est une responsabilité, les français doivent regarder avec plus de confiance ce que nous sommes, si nous retrouvons cette confiance nous seront à tous les rendez-vous, ceux d'un grand pays." a conclu le Premier ministre.

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