Manuel Valls défend l'intervention en Irak : "Notre sécurité nationale est en jeu"<!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls a expliqué les raisons de l'intervention militaire en Irak
Manuel Valls a expliqué les raisons de l'intervention militaire en Irak
©Reuters

Débat

En débat à l'Assemblée, le Premier ministre a défendu l'intervention militaire en Irak, estimant que l'Etat islamique "est une insulte" à l'islam. François Fillon, au nom de l'UMP, lui a apporté son soutien, mais demandé des clarifications sur la Syrie.

C'est dans un climat particulièrement tendu que les députés et le premier ministre ont défendu la position française de lancer des frappes aériennes sur les djihadistes de l'Etat islamique en Irak. Après l'enlèvement d'un Français en Algérie la semaine dernière, que les djihadistes ont exécuté ce mercredi, Manuel Valls réaffirme la position de François Hollande, qui avait insisté mardi : "Aussi grave soit cette situation, nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject".

La position du gouvernement est toujours très claire : "Nous ne nous laisserons pas intimider (…) En s'en prenant à notre compatriote, les djihadistes s'en prennent à chacun de nous (…) Nous ne faillirons pas et nous ne tremblerons pas" face au chantage des djihadistes. Avant d'ajouter : "l'intervention durera jusqu'à ce que l'armée irakienne ait retrouvé sa supériorité" face à Daesh, a poursuivi le premier ministre à l'Assemblée nationale ce mercredi.

Manuel Valls a une nouvelle fois tempéré la menace des terroristes d'attaquer la France : "ce n'est pas l'intervention française en Irak "qui nous expose au terrorisme (...) Ce combat, ce n'est pas l'Orient contre l'Occident, ce n'est pas une croisade". Par ailleurs, le premier ministre a réagi face à l'arrestation ratée de trois djihadistes français présumés à leur retour en France ce mardi soir : "Cette affaire ne s'est pas déroulée comme il aurait fallu", s'est-il contenté.

"Lorsque l'essentiel est en jeu, c'est-à-dire la liberté et la démocratie, lorsque la sécurité des Français est directement menacée, l'opposition ne se dérobe pas", a de son côté déclaré François Fillon, qui s'exprimait au nom de l'UMP. "Aujourd'hui, il n'y a pas de droite, il n'y a pas de centre, il n'y a pas de gauche... Il y a la République ! Face au terrorisme, le groupe UMP ne tergiverse pas : il est pour l'action et pour l'unité nationale" a-t-il poursuivi.

Au nom de son parti, il a apporté son soutien à l'opération aérienne actuellement en cours en Irak contre les positions de l'Etat Islamique. Il a toutefois demandé des clarifications sur la Syrie : "Est-il raisonnable de considérer que la mission s'arrêtera à la frontière de la Syrie, alors même que les bases arrières de l'État islamique sont situées dans ce pays ?". Il s'est également inquiété des budgets alloués à nos militaires : "le budget de nos armées baisse, mais le nombre et le rythme de leurs interventions augmentent", a-t-il regretté.

L'UDI s'est rangée sur la même position, par la voix du député Philippe Vigier, qui juge l'unité nationale "indispensable". Les députés EELV ont de leur côté accordé un soutien "prudent" aux frappes "légitimes" sur l'Irak, a expliqué François De Rugy. Les élus communistes, toutefois, mettent en garde contre l' "engrenage militaire" dans lequel rentre la France.

Lu sur francetvinfo.fr

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