Manuel Valls affirme que "le 11 janvier n'était pas une imposture" et égratigne Emmanuel Todd<!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls
Manuel Valls
©Reuters

Cinglant

Emmanuel Tood "ne prend plus aucune prudence avec sa discipline, au point de devenir inquiétant" fustige notamment le Premier ministre.

"Impostures" contre "impostures", Manuel Valls répond de manière cinglante à Emmanuel Todd. Dans une tribune publiée sur le site du Monde, et intitulée "Contre le pessimisme ambiant",  le Premier ministre répond sèchement au démographe et historien dont le livre "Qui est Charlie ?" crée un début de polémique. Dans cet ouvrage, Todd dénonce notamment "l’imposture du 11 janvier", qualifiant la marche de "xénophobe".

C’est peu dire que Manuel Valls n’a pas apprécié l’analyse, et pour lui c’est bien le démographe qui multiplie les impostures. "Je veux répondre à son analyse en pointant, pour reprendre sa terminologie, quatre impostures", lance le locataire de Matignon.

Première d’entre elles, "vouloir faire croire que le 11 janvier était une attaque contre une religion, contre l'islam. A aucun moment ! Cette manifestation fut un cri lancé, avec dignité, pour la tolérance et pour la laïcité, condition de cette tolérance".

"Deuxième imposture", poursuit-il, "la définition de la liberté d'expression". "Dans notre pays, la caricature a toujours eu un rôle essentiel dans la construction de l'opinion publique. Elle est le plus souvent, n'en déplaise à Emmanuel Todd, du côté des "faibles et des discriminés".

"La troisième imposture", ajoute l’homme politique, "c'est cette théorisation d'une néo-République". Emmanuel Todd "veut voir dans le 11 janvier une confiscation idéologique par certaines catégories sociales supérieures, coupables par essence. L'historien ne prend alors plus aucune prudence avec sa discipline, au point de devenir inquiétant : c'est la France anti-dreyfusarde, catholique, vichyste ! N'en jetez plus".

Enfin, le Premier ministre voit une "quatrième imposture" de l'intellectuel dans "la définition donnée de la gauche". Elle "reflète la tentation populiste en vogue qui voit dans les élites un groupe fondamentalement méprisant, mondialiste, dont la seule motivation serait de trahir le peuple. Au fond", conclut Manuel Valls, "pour l'historien-démographe devenu gardien du temple, la gauche ne vivrait bien que dans la contestation, le mythe révolutionnaire".

Lu sur Le Monde

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