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Manuel Valls : "l'islam radical est un processus sectaire qui transforme des jeunes en tueurs"
©Reuters

L'invité

Le Premier ministre était invité sur le plateau du Petit Journal ce mardi et est revenu sur les terribles attentats de Paris et Tunis.

Invité sur le plateau du Petit Journal ce mardi soir, Manuel Valls a appelé les Français à continuer de "vivre", mais de façon "responsable". "Une forme de résistance" face à la "menace permanente" du terrorisme. "C'est la réponse la plus forte à apporter", a-t-il expliqué. Le premier ministre est revenu sur les terrible évènements qui ont marqué la capitale et plus récemment, Tunis où un attentat à la bombe a tué 14 personnes de la garde présidentielle ce mardi. "La démocratie tunisienne est de nouveau attaquée, c'est la raison pour laquelle nous devons la défendre et comprendre que toutes les démocraties sont aujourd'hui la cible du terrorisme quel qu'il soit et notamment de Daech".

L'appel du Premier ministre

Manuel Valls a également dénoncé "l'idéologie totalitaire qu'est l'islam radical" qui "s'accapare les esprits". Un "processus sectaire qui transforme des jeunes en tueurs, en terroristes". Le Premier ministre a appelé "l'islam" à se mettre "debout" pour "couper toute complaisance" envers le terrorisme. "C'est un débat qui ne touche pas que la France, qui touche l'Europe et qui touche le monde : ce salafisme, cet islamisme radical, est né de l'islam. Et il faut que l'islam, et c'est un défi considérable, soit capable de se mettre debout pour couper toute complaisance vis-vis de ces terroristes […] Tous les salafistes ne vont pas vers le terrorisme, mais dans l'islamisme radical il y a une idéologie qui vise à se séparer progressivement de la société et qui peut mener au terrorisme". Manuel Valls a rappelé que la France était en guerre et que les Français vivraient encore longtemps sous cette menace.

20 000 personnes "fichées S" en France

Interrogé sur le nombre de "personnes fichées S", Manuel Valls  a répondu : "20 000". "Soyons précis, 10 500 concernent les individus mis en attention pour leur appartenance à la mouvance islamique, la mouvance radicale, ou leur lien avec la mouvance. Et puis tous les autres peuvent concerner des membres d'autres mouvements considérés comme terroristes : le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), la ligue liée à des mouvements tamouls, la branche militaire du Hezbollah, des militants violents liés à l'ultra droite ou à l'ultra gauche, des hooligans, etc."

"10 500, c'est énorme, mais c'est un outil de travail pour les services de renseignement. Ça permet, dès qu'il y a un acte, pas un acte de terreur ou terroriste seulement, mais dès que quelqu'un entre de nouveau sous le radar des services de renseignement, de savoir qui il est, qui il a fréquenté, quel est son parcours".

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