Manifestation pro-palestinienne à Paris : la situation dégénère, une quarantaine de personnes interpellées<!-- --> | Atlantico.fr
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La manifestation pro-Palestine a été interdite à Paris
La manifestation pro-Palestine a été interdite à Paris
©REUTERS/Vincent Kessler

Non, c'est non

"Les organisateurs seraient les seuls responsables en cas de débordements, et seraient passibles de sanctions pénales" a affirmé le ministre de l'Intérieur.

C'est désormais une certitude : si la manifestation pro-palestinienne prévue ce samedi à 15h00 à Paris a lieu, elle sera illégale. En effet, en début d'après-midi, le Conseil d'Etat a rendu son verdict et a confirmé la décision de la préfecture de police d'interdire ce rassemblement. Saisi en procédure d'urgence, le juge a estimé que la préfecture de police était justifiée à invoquer pour sa décision les violences lors de précédentes manifestations dans la capitale les 13 et 19 juillet, le fait que les organisateurs n'aient pas respecté le délai de trois jours pour la déclaration de la manifestation et qu'ils n'aient pu démontrer leur capacité à mettre en place un service d'ordre suffisant.

Mais vers 15h30, selon les premières estimations, quelque 5 000 personnes se trouvaient place de la République. La foule agitait des drapeaux palestiniens et bannières rouges du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui avait appelé à braver l'interdiction. "Israël hors de Palestine, il est fini le temps des colonies", "Israël assassin, Hollande complice", "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi", "Nous sommes tous des Palestiniens," scandaient les manifestants. En conséquence, et alors que la situation dégénérait avec notamment des jets de bouteilles et des heurts entre policiers et manifestants, une quarantaine de personnes ont été interpellées  en marge de cette manifestation, a-t-on appris de source policière. Vers 17h00, une vingtaine de ces personnes avaient été placées garde à vue, selon ce premier bilan provisoire. 

Dans la foulée de l'annonce du Conseil d'Etat, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a une nouvelle fois appelé les organisateurs de la manifestation pour Gaza à renoncer et à se conformer à la loi. Ils "seraient les seuls responsables en cas de débordements, et seraient passibles de sanctions pénales" a-t-il assuré lors d'une courte allocution depuis la place Beauvau.

Mais suite à la décision du Conseil de l'Etat, le NPA, un des organisateurs de la manifestation, à renouveler son appel au rassemblement.  Le nouveau parti anticapitaliste demande à "l'ensemble des forces démocratiques, politiques, syndicales et associatives à s'élever contre cette interdiction et à converger place de la République (...) à 15h, aux côtés de toutes celles et tous ceux qui sont légitimement révoltés par l'agression israélienne et souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens". Et d'avertir que "le gouvernement (...) sera comptable de tout éventuel incident".

 Afin de parer à toute éventualité de débordements, le gouvernement a indiqué avoir mobilisé à Paris 20 unités de CRS et de gendarmes mobiles, soit environ 2 000 hommes. Ce dispositif devra notamment protéger les personnes et les lieux de culte, précise le ministère de l'Intérieur. "Si on a interdit la manifestation, c'est que nous pensons qu'il y a des risques de troubles à l'ordre public".

Lu sur BFMTV

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