Manifestation pro-palestinienne : chahuté à la mosquée d'Evry, Valls appelle au calme

Manuel Valls tente de calmer les esprits. Depuis les débordements de la première manifestation pro-palestinienne, la situation est quelque peu tendue en France. Mais le Premier ministre entend bien apaiser la situation. Ainsi, vendredi, le chef du gouvernement s'est rendu à la mosquée d'Evry-Courcouronnes (Essonne), afin de participer à la rupture du jeûne du ramadan avec environ 200 personnes. A cette occasion, comme le relaie France 24, Manuel Valls a réfuté l'idée d'un "deux poids deux mesures" de la France sur le conflit israélo-palestinien, "au détriment des musulmans".

"En partageant ce repas de rupture du jeûne, je veux dire, avec force, que les musulmans de France, c'est la France", a affirmé le Premier ministre, en s'adressant "à tous les musulmans de France et à la France". Il ajoute qu'"il y a aujourd'hui trop, beaucoup trop, de paroles, d'actes, qui visent les musulmans de France", après avoir dénoncé, ces derniers jours, les actes et paroles antisémites des manifestations pro-palestiniennes.

Son arrivée a pourtant été quelque peu houleuse. Il a en effet été accueilli par des dizaines de personnes criant des slogans tels que "sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes" ou encore "Israël assassin". Même le recteur de la mosquée Khalid Merroun a été pris à partie. "Je reçois des insultes [...] parce que je ne devrais pas recevoir Manuel Valls ce soir, alors que Manuel Valls, il est chez lui, il a toujours été parmi nous (Manuel Valls est l'ancien maire de la ville, ndlr)", s'est-il défendu.

Quant aux incidents en marge des manifestations de soutien aux palestiniens à Paris et Sarcelles le week-end dernier, Manuel Valls a dénoncé "les casseurs [qui] nourrissent les amalgames insupportable". "Je veux lutter avec vous contre ceux qui veulent saper le vivre ensemble" insiste le chef du gouvernement, dénonçant tant la hausse des actes islamophobes qu’antisémites.