Manifestation du Front de gauche : 180 000 participants pour les organisateurs, 30 000 selon la police<!-- --> | Atlantico.fr
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"La période d'essai est terminée", a prévenu Jean-Luc Mélenchon.
"La période d'essai est terminée", a prévenu Jean-Luc Mélenchon.
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Coup de balai

Jean-Luc Mélenchon a estimé que le nombre de manifestants évalué par les services du ministre Manuel Valls était "une ridicule provocation d'un ignorant qui ne connaît même pas la contenance des places et rues de Paris".

Ce dimanche à Paris est organisée une grande manifestation "contre l'austérité, contre la finance et pour une VIe République"par le Front de gauche, le parti de Jean Luc-Mélenchon.

L'organisation politique revendique la participation de 180 000 personnes à la manifestation."Nous sommes 180.000! #5mai #Bastille #6eRépublique"a écrit le Parti de gauche sur son compte Twitter, en prenant soin d'ajouter une photo de la place de la République noire de monde. Selon la préfecture de police de Paris, la manifestation aurait réuni 30 000 participants à Paris. 

Jean-Luc Mélenchon avait estimé avant le début de la manifestation que 100 000 participants "serait un triomphe". Il a aujourd'hui affirmé que le nombre de manifestants évalué par les services du ministre Manuel Valls était "une ridicule provocation d'un ignorant qui ne connaît même pas la contenance des places et rues de Paris". Selon lui, "Valls est aux abois" et "son chiffrage ajoute à son naufrage politique".

Dans un discours enflammé, l'ex-candidat à la présidentielle de 2012 a donné le coup d'envoi de la manifestation en prévenant le gouvernement :"La période d'essai est terminée". "Si vous ne savez comment faire, nous, nous savons", a ajouté le leader du Front de gauche.

Jean-Luc Mélenchon a également accusé François Hollande de ne pas respecter ses engagements de la campagne présidentielle. "Nous n'avons pas changé d'avis, nous ne voulons pas de la finance au pouvoir, nous n'acceptons pas les politiques d'austérité", a-t-il dit. 

Sans citer le nom du chef de l'Etat, Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur le "petit monarque hors de tout contrôle",  symbole d'une "monarchie verticale qui permet à la finance d'étendre ses tentacules". "C'est pour en finir avec ce système que nous appelons à une assemblée constituante" pour instaurer une VIe République, a-t-il clamé devant la foule.

Le leader d’extrême gauche veut une "insurrection" pour "mettre un terme à ces politiques d'austérité qui nous conduisent au désastre (...)"."Vive la République, vie la sociale, vive la France", a-t-il conclu.

Les politiques ont été nombreux à réagir à l'opération "coup de balai" lancée par le leader de gauche.

Stéphane Le Foll, a jugé dimanche qu'il n'était "pas acceptable" de "considérer que François Hollande (était) responsable de la crise"."Jean-Luc Mélenchon est dans une fuite en avant" lorsqu'il dit que "le problème de la crise, c'est François Hollande", a affirmé le ministre de l'Agriculture.

Le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Pascal Durand, a estimé quant à lui que "la manière dont cette manifestation a été montée, les thématiques de cette manifestation, le 'tous du balai', les injures autour des ministres de la République, ne correspondent pas à notre vision de la VIe République".

Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir a estimé pour sa part qu'il existe "une diversité à gauche".  "Il y a un débat, c'est normal, mais on n'a pas besoin d'un fracas, on n'a pas besoin d'une gauche qui se déchire, on a besoin d'une gauche qui se rassemble dans l'action", a-t-il déclaré ce dimanche à Soustons (Landes) où les jeunes socialistes se sont réunis tout le week-end. 

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