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Manifestation des policiers sur les Champs-Élysées : "inacceptable" pour Jean-Marc Falcone
©Reuters

Ras-le-bol

Le directeur général de la police nationale a condamné le défilé nocturne des forces de l'ordre.

Près de 500 policiers ont manifesté de manière exceptionnelle à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, sans mot d'ordre syndical, pour exprimer leur ras-le-bol après l'attaque contre leurs collègues dans l'Essonne. En tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ils ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe, avant de se disperser, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse.


Manifestation de policiers en pleine nuit sur...par LePoint

Des SMS ont circulé lundi en fin d'après-midi annonçant la formation d'un cortège depuis l'Essonne vers l'hôpital Saint-Louis. "Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder. Entre bleus", était-il écrit.

"On s'est organisé nous-mêmes, par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille", a expliqué à l'Agence France-Presse une source policière. Avant le départ depuis un parking dans l'Essonne, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) "est venu tenir son discours", "il nous a comparés à des gitans, et nous a menacés de révocations et de conseils de discipline", a-t-elle précisé, ajoutant que les policiers ont alors tourné le dos à leur supérieur. 

"Comportement inacceptable"

Cependant, Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, a jugé que les policiers ont eu un "comportement inacceptable". La "police des polices" (IGPN) va enquêter sur "les manquements individuels aux règles statutaires", a-t-il annoncé ce mardi matin.

Selon lui, les manifestants "fragilisent la police nationale et fragilisent aussi chaque policier". "L'expression de cette colère doit respecter les règles", rappelle-t-il. 

De son côté, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a rappelé ce matin aux policiers leur "code de déontologie" et leur "devoir de réserve et de loyauté à l'égard des institutions de la République". 

D'autres rassemblements auront lieu

"D'autres rassemblements, sans doute plus ponctuels et désordonnés devant des lieux symboliques, sont à prévoir", prévient une source policière. Cependant, les policiers comptent des soutiens. 

"On peut comprendre le ras-le-bol des policiers qui exercent dans ces quartiers et ne voient pas depuis des années les décisions politiques faire changer la situation sur le terrain", a réagi Christophe Rouget du syndicat SCSI qui avait appelé le 11 octobre à manifester devant les commissariats en solidarité avec leurs collègues attaqués, et avaient réclamé plus de moyens et davantage de fermeté. Le Front national a également apporté son "total soutien" aux policiers qui ont manifesté cette nuit, dans un communiqué. 

Lu sur Le Point

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