Lyon : la justice ordonne l'expulsion de 300 demandeurs d'asile albanais<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Lyon : la justice ordonne l'expulsion de 300 demandeurs d'asile albanais
©

Nouvelle affaire

"La décision du juge était la seule solution possible", a réagi le Grand Lyon.

L'affaire Leonarda a cristallisé l'opinion. Désormais la moindre expulsion est surveillée de très près. Ainsi, le cas de ce campement de demandeurs d'asile albanais à Lyon ne devrait pas apaiser les pensées. Une nouvelle affaire qui risque de tendre encore un peu plus la classe politique qui s'en donne déjà à cœur joie depuis une semaine. Plus concrètement, ce mercredi le juge des référés de Lyon a ordonné l'expulsion sans délai de ces quelque 300 Albanais qui vivaient, depuis juillet, dans un campement installé sous un pont d'autoroute dans le centre de Lyon. Une décision qui suit les recommandations faites au préalable par la Communauté urbaine de Lyon.

Mais cette expulsion est toutefois assortie d'une obligation de relogement  intervient aussi alors que le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a annoncé mardi avoir réquisitionné un terrain à Oullins, une commune limitrophe de Lyon, pour y installer ces demandeurs d'asile début novembre. En clair ce sont donc les 296 occupants de ce campement, dont 98 enfants, qui ont été expulsés. Une décision de justice que ne comprennent pas leurs avocats. Selon eux, le Grand Lyon n'avait "aucune compétence et aucune qualité" à agir, le camp se situant sous un pont d'autoroute et relevant donc de la propriété de l'Etat.

Pour justifier sa décision le juge a mis en avant "les risques sanitaires majeurs" encourus par les sans-abris, s'appuyant sur une expertise réalisée à sa demande par deux médecins. Expertise qui montre que "les conditions de logement et de vie quotidienne dans le campement sont incompatibles avec le maintien d'un état de santé correct".

"La décision du juge était la seule solution possible", a réagi le Grand Lyon. "Gérard Collomb, sénateur-maire (PS) de Lyon et président du Grand Lyon, a toujours dit que la situation du campement du pont Kitchener, ne pouvait pas durer, ni pour les riverains pour qui ces occupations occasionnaient un trouble quotidien, ni pour les demandeurs d'asile eux-mêmes, pour qui les conditions de vie n'étaient pas acceptables", a ajouté la collectivité. Mais cette expulsion est toutefois assortie d'une obligation de relogement. Ainsi, début novembre, ces demandeurs d'asile albanais devraient pouvoir s'installer sur un terrain à Oullins en banlieue lyonnaise. Sur ce terrain devrait être placé des structures mobiles. Ils devraient pouvoir y rester jusqu'au 30 mars, à savoir à la fin du plan grand froid. 

Lu sur Le Progrès

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !