Le ministre de l’Intérieur a communiqué des chiffres sur l’efficacité des actions des forces de l’ordre contre les trafiquants de drogue.
Alors que l’insécurité et le trafic de drogue minent certaines grandes villes de France, le ministre de l’Intérieur a tenu à communiquer de nouveaux chiffres sur l’action des forces de l’ordre. Un total de 719 lieux de vente de stupéfiants a été démantelé sur les 3.952 recensés en janvier 2021 en France métropolitaine et en Outremer par le ministère de l'Intérieur, a précisé Gérald Darmanin ce dimanche 2 octobre sur Twitter.
« Depuis janvier 2021, près de 1.000 opérations de pilonnage de points de deal sont menées chaque mois. Ces opérations ont permis de faire baisser le nombre de points de deal de près de 20%, de 3.952 à 3.233», a indiqué le ministre de l'Intérieur sur les réseaux sociaux.
Un point de deal est défini par le ministère comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants. Les plus importants peuvent rapporter plusieurs dizaines de milliers d'euros par jour, selon des informations du Figaro.
La cheffe de l'Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier, s’est exrpimée sur ces enjeux dans un entretien au Journal du Dimanche :
« Ça ne veut pas dire que tous ces points ont définitivement disparu, puisque ces organisations sont assez agiles et inventives pour investir de nouveaux lieux d'implantation ou se diversifier en utilisant les réseaux sociaux avec ce que l'on appelle « l'uberisation » des trafics ».
Les zones les plus ciblées par ces opérations sont les Bouches-du-Rhône, l'Ile-de-France, le Rhône et le Nord.
Selon une note de la police judiciaire citée par le JDD, le phénomène du narcobanditisme « bien décrit et documenté à Marseille, où il est présent depuis plusieurs années (...) a essaimé pour s'inscrire dans d'autres villes du territoire national » de plus petite taille.
Près de 225.000 amendes forfaitaires délictuelles pour usage de stupéfiants ont été dressées depuis leur généralisation en septembre 2020, « soit une moyenne de 308 par jour », selon la cheffe de l'Office antistupéfiants (Ofast), Stéphanie Cherbonnier. En septembre 2021, leur taux de recouvrement était estimé à 34%, un taux « tout à fait satisfaisant » selon le ministère de l’Intérieur en raison de la « proportion élevée de 39% de plis non distribués ».
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