Lilian, l'homme caché dans l'imprimerie dans laquelle étaient les frères Kouachi raconte son calvaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Lilian est resté 8 heures dans le même lieu que les frères kouachi
Lilian est resté 8 heures dans le même lieu que les frères kouachi
©Capture

Miraculé

Le jeune homme de 26 ans était l'invité de David Pujadas lundi soir au JT de France 2.

Lilian Lepère est un miraculé. Le jeune homme qui se trouvait dans l'imprimerie dans laquelle étaient retranchés les frères Kouachi a eu la vie sauve car les terroristes n'ont jamais su qu'il était avec eux. 8 heures d'angoisse qu'il a racontées au JT de France 2 lundi soir. Très vite, il affirme que grâce à son patron, il a pu aller se cacher au premier étage du bâtiment. Le lieu de la planque est étroit : l'évier du réfectoire. L'homme de 26 ans va donc rester durant des heures dans un meuble à deux portes battantes. Inconfortable.

Pendant ce temps, les terroristes se trouvent dans le bureau du directeur. Mais soudain, un des frères Kouachi pénètre dans la pièce dans laquelle est Lilian et fouille tous les meubles sauf celui dans lequel il est caché. "Je me suis dit : 'il va faire tous les meubles. Il revient vers mon meuble et boit au robinet, juste au dessus de moi. J'entends l'eau qui coule au dessus de ma tête, je vois son ombre à travers l'interstice de la porte du meuble et je sens l'eau qui coule car le siphon fuit un petit peu" explique Lilian.

"On a le cerveau qui arrête de penser, le cœur qui arrête de battre, le souffle qui se coupe, et on attend, parce que c'est la seule chose à faire" ajoute-t-il. Lilian est recroquevillé, impossible de prendre son téléphone qui est dans sa poche. Mais après quelques heures, il décide de bouger et s'en saisir au risque de faire du bruit et de se faire entendre. Il envoie alors un SMS à plusieurs de ses proches. Son beau-frère lui dit qu'il est en contact direct avec la police, ce qui fait du bien à son moral. "C'est les premières larmes, les premiers tremblements. Le contact avec l'extérieur, ça fait beaucoup de bien au moral"

"J'ai pu donner aux policiers le maximum de renseignements que je pouvais, avec mes oreilles, mon ressenti et ma connaissance des lieux" détaille le jeune homme. Puis vient l'assaut à 17h10. "Il y a deux grosses détonations. Mon premier sentiment, c'est la libération. (...) J'ai protégé mes flancs, ma tête et j'ai attendu que ça se termine" raconte-t-il.

Au bout de quelques minutes, il sort du meuble. "Je me suis bougé le plus loin possible de la porte au cas où le bâtiment soit piégéJe me suis mis le plus loin possible en attendant que mes sauveurs arrivent. Puis j'ai entendu leurs voix dans le couloir me disant de ne pas bouger et j'ai aperçu la porte s'entrouvrir et les premières lumières" dit-il. "C'est une expérience qui m'a marqué. Ça marque, mais je pense pas être traumatiséJ'ai été épargné par le fait que je n'ai pas été en contact avec eux, je n'ai pas vu de choses sanglantes, j'ai pas été sous le feu directement. Je me sens chanceux, surtout. D'ailleurs j'ai joué au Loto ce soir" conclut Lilian. 

Lu sur francetvinfo.fr

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