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La CIA en appui des rebelles?
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Libye

Obama aurait autorisé l'intervention des services secrets. Le chef de la diplomatie de Kadhafi s'est enfui. Des combattants d'Al Qaïda pourraient rejoindre la rébellion. Le Vatican parle de victimes civiles.

[Mise à jour le 31/03 à 13h05]

Le Vatican, par la voix du vicaire apostolique de Tripoli, dénonce une quarantaine de victimes civiles suite aux bombardements de la coalition internationale sur la capitale libyenne.

[Mise à jour le 31/03 à 07h30]

C'est une défection de taille pour le colonel Kadhafi. Son ancien chef de la diplomatie, Moussa Koussa, s'est arrivé à Londres où il a annoncé avoir quitté ses fonctions. Moussa Koussa fut le chef des services de renseignements libyens de 1994 à 2009. Le Royaume-Uni précise qu'il n'a pas obtenu l'assurance d'obtenir l'immunité auprès de la justice britannique ou internationale.

Un autre responsable jadis très proche de Kadhafi aurait pris la direction du Conseil de Transition National libyen. Moustapha Abdeljalil fut ministre de la Justice. C'est lui qui avait confirmé la peine de mort des infirmières bulgares et du médecin palestinien.

Selon Reuters,Barack Obama aurait signé un décret confidentiel autorisant la CIA à intervenir en Libye pour soutenir les insurgés. Cette information, qui n'a pas été confirmée par la Maison Blanche, intervient alors que les rebelles en déroute réclament davantage de frappes aériennes.

L'OTAN a officiellement repris le commandement des opérations militaires. La mission, ironiquement baptisé "Unified protector" ("Protecteur unifié"), a été placée sous la direction du Lieutenant-Général canadien Charles Bouchard.

Enfin, selon The Daily Beast, des combattants d'Al Qaïda d'origine libyenne présents dans les zones tribales à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan tenteraient de rejoindre leur pays d'origine. Ils entendraient rallier la rébellion pour l'orienter dans une direction plus "islamiste" pour imposer leurs vues au pouvoir à Tripoli.

[Mise à jour le 30/03 à 17h40]

Le va-et-vient continue en Libye. Après avoir réalisé une forte percée la semaine dernière, les rebelles sont en pleine retraite. Après Ben Jawad mardi soir, ils viennent de perdre la ville pétrolière de Ras Lanuf et Brega. L'envoyé spécial de la BBC à Ajdabiya explique que les civils et les combattants fuient en masse la ville avant l'arrivée des troupes de Kadhafi. Des rebelles lui ont confié qu'ils accusent la coalition internationale d'avoir ralenti son effort.

Alain Juppé affirme que des "premières défections" ont été enregistrées dans l'entourage du colonel Kadhafi. 

Le Royaume-Uni se dit prêt à sont tour à fournir des armes aux insurgés.

Le président chinois Hu Jintao a fait part à Nicolas Sarkozy de ses critiques sur l'intervention internationale en Libye : "Si l'action militaire entraîne un désastre pour les civils innocents, aboutissant à une crise humanitaire encore plus grande, alors cela va à l'encontre de l'intention initiale du Conseil de sécurité."

[Mise à jour le 30/03 à 07h30]

La ligne de front se déplace désormais au détriment des rebelles qui ne parviennent plus à progresser. Ils demandent à la coalition internationale de ne pas les abandonner. Alain Juppé a indiqué, à la sortie du sommet de Londres, que la France était prête à discuter d'un éventuel armement des rebelles avec ses partenaires, même si la résolution de l'ONU n'envisage pas cette alternative. Le ministre des Affaires étrangères a également expliqué que l'intégrité du territoire libyen n'est pas négociable.

Barack Obama, de son côté, a réaffirmé sur NBC que de fortes pressions, pas uniquement militaires, devaient conduire au départ de Mouammar Kadhafi.

Par ailleurs, selon certains experts, il faudra "au moins un an" pour relancer l'ensemble de la production pétrolière libyenne.

[Mise à jour le 29/03 à 18h55]

Les troupes de Kadhafi ont mis un terme à l'avancée des rebelles. Elles les ont même forcés à abandonner la ville stratégique de Ben Jawad, qu'ils venaient de reprendre. La ville de Misrata serait la cible de bombardements.

Deux violentes explosions ont été entendues à Tripoli, à proximité du lieu où se trouverait le colonel Kadhafi. Sept autres explosions ont été constatées dans la banlieue.

David Cameron a ouvert la conférence de Londres sur la Libye en marquant son souhait "d'aider le peuple libyen à l'heure où il en a besoin."

Fidel Castro a pris pour cible la "guerre fasciste" de l'OTAN" en Libye avec son habituel sens de la mesure : "Même les leaders fascistes de l'Allemagne et de l'Italie n'étaient pas aussi éhontés après le lancement de la guerre civile en Espagne en 1936."

Les cours du pétrole reflètent l'avancée chaotique des rebelles. Les marchés comptent sur le fait que les rebelles tiennent durablement les villes pétrolières du pays et puissent exporter du pétrole qui échapperait à l'embargo frappant Kadhafi.

[Mise à jour le 29/03 à 7h11]

Barack Obama s'est exprimé à la télévision américaine peu avant le sommet de Londres. Il a justifié l'intervention des Etats-Unis en Libye en expliquant : "Conscients des risques et des coûts d'une action militaire, nous sommes naturellement réticents à faire usage de la force pour résoudre les problèmes mondiaux. Mais quand nos intérêts et nos valeurs sont menacés, nous avons la responsabilité d'agir".

Le président américain a souligné que la transition démocratique en Libye sera une "tâche difficile". "Même si les États-Unis vont prendre leur part de responsabilité pour apporter leur aide, c'est une tâche qui reviendra à la communauté internationale et surtout au peuple libyen lui-même", a t-il précisé.

Barack Obama a également exclu un scénario dans lequel se répéteraient les erreurs commises en Irak, excluant toute intervention de militaires sur le sol libyen.

Le sommet international sur la Libye, qui se tient à Londres ce mardi 29 février, devrait réunir une quarantaine de pays. Le Premier ministre britannique David Cameron entendrait élargir le "groupe de contact" politique pour en accroître la légitimité. Le Qatar, premier pays arabe à s'être engagé dans la coalition, est également devenu la deuxième nation - après la France - à reconnaître officiellement le Conseil National de Transition libyen.

Sur le terrain, les bombardements se sont poursuivis, notamment à l'Ouest de Tripoli. Des combats se sont également produits à l'intérieur de la ville de Misrata. Des rebelles sont par ailleurs toujours bloqués à quelques kilomètres de Syrte, comme le confirme ci-dessous l'envoyée spéciale de BFM.

De manière plus anecdotique, sachez que l'humoriste Dieudonné a été salué par la télévision d'Etat libyenne pour s'être rendu à Tripoli afin de soutenir le Colonel Kadhafi.

[Mise à jour le 28/03 à 19h40]

Le président français et le Premier ministre britannique ont appelé lundi 28 mars dans une déclaration commune les partisans de Muammar Kadhafi à faire défection, reconnaissant le "rôle pionnier" du Conseil national de transition (CNT) constitué par les insurgés libyens.

"Le régime actuel a perdu toute légitimité. Kadhafi doit donc partir immédiatement", ont par ailleurs sommé Paris et Londres.

Des déclarations qui interviennent à la veille d’une conférence internationale sur la Libye qui doit se tenir à Londres. Elle réunira les pays de la coalition menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, alors que la gestion des opération militaires a été officiellement confiée à l'Otan.

L'ONU a par ailleurs mis en garde contre une pénurie de vivres et de médicaments."Les vivres se font rares. On s'inquiète que les oléoducs puissent être coupés", a déclaré Valerie Amos, coordinatrice de l'ONU pour les secours en situation d'urgence, disant également craindre "une crise médicale"avec un problème"d'approvisionnement en médicaments"

[Mise à jour le 28/03 à 10h40]

Contrairement à ce qu'ils avaient annoncé, les rebelles ne sont pas encore parvenus à Syrte. Ils ont été bloqués dans leur progression à 140 kilomètres de la ville par les forces pro-Kadhafi. La prise de la cité natale du dirigeant libyen demeure toutefois le prochain objectif des insurgés qui veulent en faire une victoire symbolique.

Des bombardements de l'armée fidèle à Kadhafi ont par ailleurs touché la ville de Zentane.

[Mise à jour le 28/03 à 05h50]

Les rebelles ont annoncé ce lundi matin avoir repris le contrôle de Syrte, ville de 135 000 habitants située entre Tripoli et Benghazi. C'est aussi le lieu de naissance du Colonel Kadhafi.

Les bombardements de la coalition internationale se sont poursuivis dans la nuit de dimanche, notamment à Tripoli où des explosions ont été entendues dans la zone de l'aéroport. Des avions français se sont concentrés sur des blindés et des dépôts de munition dans les régions de Misrata et Zenden. L'OTAN confirme reprendre la direction des opérations militaires.

Par ailleurs, après la reprise des ports pétroliers de Brega et de Ras Lanouf, le ministre en charge des questions économiques de la rébellion a annoncé un accord avec le Qatar pour commercialiser la production de pétrole contrôlée par les insurgés. Il s'agirait, pour l'heure, de 100 000 à 130 000 barils par jour. La difficulté consiste à trouver des compagnies d'assurance pour les pétroliers qui quitteraient les ports libyens.

[Mise à jour le 27/03 à 15h30]

Aidés par les frappes aériennes qui ont désorganisé les troupes loyales au Colonel Kadhafi, les rebelles ont entamé un mouvement de progression rapide vers l'ouest. Après les villes stratégiques d'Ajdabiya et de Brega, les rebelles ont pris le contrôle de la ville de Ras Lanouf, qui est aussi l'un des grands terminaux pétroliers libyens. La route vers Syrte, ville d'origine du Colonel Kadhafi leur est désormais ouverte.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, confirmée dans ses propos par le ministre de la défense Robert Gates, a annoncé ce dimanche que les défections dans les rangs des forces loyales au Colonel Kadhafi se multiplieraient. Robert Gates a indiqué par ailleurs que des rapports de renseignements militaires indiquaient que les forces loyalistes auraient déplacé les cadavres de certaines de leurs victimes dans l'intention de les faire passer pour des victimes des raids aériens. 

L'OTAN devrait prendre le commandement de toutes les opérations militaires aujourd'hui, succédant à l'alliance américano-franco-britannique. 

Les efforts pour trouver une solution diplomatique se poursuivent et 35 pays ont pour l'heure confirmé leur présence mardi à une conférence à Londres à laquelle assistera le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon. Les diplomates occidentaux portent un soin tout particulier à l'intégration des pays arabes dans le processus.

[Mise à jour le 27/03 à 9h49]

Dans la soirée de samedi, les rebelles ont repris Ajdabiya aux forces de Kadhafi qui se replient dans le désordre.  Le Pentagone a comptabilisé 160 sorties aériennes alliées samedi, contre 153 la veille. Sur le lot, la France a envoyé une trentaine d'appareils sur la Libye, dont 15 Rafale.  

L'armée française affirme avoir détruit samedi cinq avions et deux hélicoptères libyens loyalistes, qui s'apprêtaient à attaquer des rebelles. Les frappes alliées se concentraient hier sur la route menant d'Ajdabiya à Syrte, la ville natale de Kadhafi, située à 400 kilomètres. Afin d'ouvrir la voie aux rebelles ?

[Mise à jour le 26/03 à 18h20]

Les rebelles ont affirmé à l'AFP avoir repris samedi après-midi la ville de Brega, 80 kilomètres à l'ouest d'Ajdabiya.

Dans le même temps, Reuters affirme que les forces pro-Kadhafi bombardent Misrata avec intensité, comme le note Al Jazeera.

Une vidéo mise en ligne par le Daily Telegraph montre l'interpellation sans ménagement d'une Libyenne venue demander de l'aide aux journalistes internationaux dans leur hôtel. Manifestement désespérée, elle leur a expliqué qu'elle avait été arrêtée puis violée par des membres des forces pro-Kadhafi. Le personnel de l'hôtel a tenté de la cagouler et de la faire taire, avant que des représentants des autorités ne la tirent de force hors de l'hôtel et ne l'emmènent dans une voiture.

[Mise à jour le 26/03 à 9h40]

L'intervention aérienne commence à porter ses fruits en Libye. Les rebelles viennent de reprendre la ville pétrolière d'Ajdabiya, où les forces de la coalition ont copieusement bombardé les positions pro-Kadhafi vendredi.

D'après Reuters, des explosions auraient été entendues à Tripoli tôt samedi matin.

LeWashington Postrévèle que les Américains et leurs alliés songeraient à fournir des armes et du matériel aux forces de l'opposition. La France serait particulièrement en faveur de ce scénario. Les Américains considèrent que cela ne serait pas contradictoire avec la résolution votée par le Conseil de sécurité des Nations unies.

[Mise à jour le 25/03 à 19h05]

L'armée française a déclaré vendredi que l'espace aérien libyen était "sous contrôle". 

A l'issue du sommet européen, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il comptait privilégier une "solution diplomatique". La France et la Grande-Bretagne devraient proposer un projet commun. 

Les forces de la coalition ont ciblé les positions des forces de Kadhafi dans la ville d'Ajdabiya, à l'Est du pays. Gagnée par les rebelles au début de l'insurrection, elle avait été reprise par les pro-Kadhafi la semaine dernière.

[Mise à jour le 25/03 à 8h30]

Nicolas Sakozy a expliqué, ce jeudi soir à Bruxelles, que l'intervention militaire en Libye a évité des milliers de morts. Le chef de l'Etat a également indiqué que les Emirats arabes unis avaient décidé d'envoyer 12 avions dans la coalition internationale. C'est le deuxième pays arabe, après le Qatar, qui s'engage ainsi dans la coalition internationale.

L'OTAN est parvenue à un accord sur sa participation à la zone d'exclusion aérienne. Le transfert du commandement militaire des Etats-Unis à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord n'est pas encore effectif, mais la Turquie a maintenant accepté cette éventualité qui devrait intervenir dans les prochains jours.

Sur le terrain, les bombardements de la coalition ont continué, notamment sur Misrata et Zintan. Un avion français a détruit une batterie d'artillerie qui visait la ville d'Ajdabiya. Selon des responsables américains, certains membres de l'entourage de Mouammar Kadhafi, dont son fils Saïf al-Islam, tenteraient de nouer le dialogue en vue d'un cessez-le-feu ou d'un sauf-conduit.

Nicolas Sarkozy a enfin invité les dirigeants européens à réfléchir dès aujourd'hui à l'avenir de la Libye : "Rien ne serait pire qu’une partition du pays, qu’une somalisation de la Libye. Il faut réfléchir à la transition politique", a t-il dit.

[Mise à jour à 19h10]

On sait maintenant que c'est l'appareil français qui a abattu un avion libyen est un rafale.

Les combats font rage dans la ville de Misrata. Les rebelles auraient tué une trentaine de snipers à la solde du colonel Kadhafi, ce qui leur a permis de réinvestir le centre-ville, d'après Al Jazeera.

Barack Obama a confirmé que les Américains avaient l'intention de passer le relais du commandement des opérations dès que possible.

Le ministre de la Défense Gérard Longuet s'est exprimé mercredi sur la situation en Libye : "Je sais qu’il y a des victimes, et les victimes militaires sont d’abord des victimes aussi. Il n’y a pas de guerre propre, il n’y a pas de guerre sans risques, il n’y a pas de guerre sans souffrances."

[Mise à jour à 15h25]

Le site américain ABC News rapporte que la France a abattu un avion libyen qui ne respectait pas la zone d'exclusion aérienne. Les forces du colonel Kadhafi voulaient manifestement tester le dispositif mis en place depuis le weekend dernier par la coalition internationale.

[Mise à jour le 24/03 à 14h05]

La coalition continue ses opérations. Un nouveau raid aérien contre Tripoli a été lancé jeudi matin. Les forces pro-Kadhafi ont repris Misrata, la troisième cille du pays.

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé estime que la durée de l'intervention en Libye"peut se compter en jours, ou en semaines -à mon avis, certainement pas en mois"

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, estime que la résolution de l'ONU est "extrêmement large" et permet des tirs au sol sans intervention terrestre. 

La Tunisie est venue s'ajouter ce matin à la liste des pays ayant gelé les avoirs de Kadhafi et de ses proches, rapporte Al Jazeera.

[Mise à jour le 24/03 à 9h30]

Alain Juppé a expliqué ce matin sur RTL que les frappes aériennes allaient continuer "le temps nécessaire". Le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu'il n'y avait, à sa connaissance, aucune victime civile des bombardements effectués par les forces de la coalition internationale.

Le ministre de la Défense Gérard Longuet est sorti de son silence sur Europe 1 (et dans une interview donnée au Figaro)pour affirmer : "Le résultat depuis quatre jours est décisif. L’irréversible a été évité. L’étau sur le secteur de Benghazi a été brisé".

L'Elysée, de son côté, a appelé les Libyens à rejoindre les rangs de l'opposition et à "se rassembler dans une démarche de transition démocratique". Les membres de l'opposition présent en France font l'objet d'une surveillance rapprochée et continue. Paris redoute par ailleurs que des intérêts et des ressortissants français soient pris pour cible au Maghreb.

Sur le terrain, d'inquiétants témoignages font état de bombardements kadhafistes aux abords de l'hôpital de Misrata, la troisième ville du pays. 17 personnes auraient été tués, selon un médecin sur place.

[Mise à jour à 18h50]

Un général britannique affirme que "l'aviation libyenne n'est plus en état de combattre".

Les forces de la coalition ont lancé un raid sur les positions des pro-Kadhafi à Misrata

Claude Guéant s'est défendu à l'Assemblée nationale après la polémique sur son emploi du mot "croisade" pour parler de l'intervention en Libye. Il a donné aux députés de l'opposition une leçon de vocabulaire : "Quelle est la définition que donne du mot croisade Le Petit Larousse ? C’est une campagne menée pour créer un mouvement d’opinion. Le Petit Robert complète : c’est une tentative pour créer un mouvement d’opinion dans une lutte."

[Mise à jour]

Selon un décompte du Pentagone, il y a eu 336 sorties et 108 frappes aériennes depuis le début des opérations de la coalition internationale. Les Etats-Unis en sont responsables pour les deux tiers. Avec 63 vols effectués, la France a participé à hauteur de 18%.

[Mise à jour le 23/03 à 05h00]

Après de multiples tergiversations, l'OTAN devrait être directement impliquée dans la conduite des opérations militaires. Elle était jusque-là pilotée depuis un QG américain situé à l'Ouest de l'Allemagne. Les rotations aériennes des Etats-Unis auraient d'ores et déjà diminué.

L'organisation jour déjà un rôle dans la zone d'exclusion aérienne et dans l'embargo sur les armes. Son choix s'impose presque par défaut étant données les divisions européennes sur la question libyenne.

Le colonel Kadhafi s'est exprimé dans une courte allocution télévisée depuis sa résidence de Tripoli ce mardi soir. Il a promis la victoire à ses partisans, et disposerait de moyens financiers conséquents pour financer une guerre longue. Selon Le Figaro.fr, la banque centrale libyenne - que Kadhafi contrôle - renfermerait près de 150 tonnes de lingots d'or (la 24ème réserve au monde), ce qui représenterait près de 5 milliards d'euros.

Hillary Clinton, pour sa part, a indiqué que des proches de Kadhafi ont contacté des alliés de la Libye pour trouver une "porte de sortie" au leader libyen.

Les journalistes occidentaux capturés hier par l'armée libyenne aurait été libérés.

66% des Français soutiendraient cette intervention militaire, selon un sondage de l'Ifop réalisé pour France Soir.

Ci-dessous, un reportage d'Al Jazeera sur les bombardements présumés des forces de Kadhafi sur Benghazi :

[Mise à jour à 19h25]

Une attaque lancée par les forces de Kadhafi à Zentane aurait fait une dizaine de morts.

L'opération en Libye a été soutenue à la quasi-unanimité à l'Assemblée nationale. Seuls les communistes se sont montrés sceptiques.

Alain Juppé a rappelé que la France souhaitait une "intervention de courte durée" en Libye. Il a ajouté devant les députés : "L'intervention militaire peut s'arrêter à tout moment. Il suffit que le régime de Tripoli se mette en conformité exacte et complète avec les résolutions du Conseil de sécurité, qu'il accepte un cessez-le-feu authentique, qu'il retire ses troupes des endroits où elles ont pénétré."

Des divergences apparaissent entre les membres de la coalition, notamment autour du rôle proéminent de la France, comme le rappelle Le Monde.fr. Les Britanniques et les Français divergent notamment sur la durée de l'intervention et sur le poids accordé à l'OTAN.

[Mise à jour à 15h]

Les marines de l'OTAN seront chargés de faire respecter l'embargo maritime sur les armes en Libye.

Trois journalistes occidentaux, dont deux de l'AFP, ont été arrêtés dans la région de Tobrouk le 19 mars, d'après leur chauffeur.

Claude Guéant a employé le mot de "croisade" pour qualifier l'intervention internationale en Libye. "Heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies, et puis également la Ligue arabe et l'Union africaine", a-t-il déclaré sur le plateau du Talk Orange-Le Figaro diffusé lundi soir.

[Mise à jour à 13h]

  1. Un avion de chasse américain F-15 s'est écrasé sur le sol libyen, sans plus de précision sur les causes de l'accident. Les deux pilotes se sont éjectés. L'un d'eux a pu être récupéré. Les recherches sont en cours pour le second. Les bombardements de la coalition internationale se poursuivent.
  2. [Mise à jour à 9:10]

  3. Alors que les 4 journalistes du New York Times ont été libéré et ont pu rejoindre la Tunisie hier, deux membres de l'AFP et un correspondant l'agence Getty Images ont à leur tour été arrêtés autour d'Ajdabiya.

  4. Des habitants de Benghazi racontent aujourd'hui la répression des milices de Kadhafi sur Europe 1.

  5. [Mise à jour le 22/03 à 05:30]
  6. La capitale Tripoli a été la cible de nouveaux tirs de missiles cette nuit. Une vingtaine d'appareils de l'armée de l'air française a participé aux opérations de ce lundi, détruisant un char libyen au sud de Benghazi. Les forces pro-Kadhafi se sont repliés sur la ville de Misrita alors que l'un des porte-paroles du gouvernement libyen a indiqué "vouloir la paix".

  7. Le porte-avions Charles de Gaulle sera opérationnel dès aujourd'hui au large de la Libye. Nicolas Sarkozy se rend sur la base militaire de Solenzara, en Corse.
  8. José Luis Zapatero va demander au Parlement espagnol l'autorisation d'engager Madrid dans les opérations pour une durée d'au moins un mois. le ministre des Affaires étrangères du Danemark a expliqué que Mouammar Kadhafi devait comparaître devant la Cour Pénale Internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté, de son côté, la demande libyenne consistant à débattre des raids occidentaux.

  9. [Mise à jour 19 : 10]

    Selon les rebelles, il y a eu 40 morts aujourd’hui dans la ville de Mistrata, tués par les forces pro-Kadhafi, ainsi que 200 personnes blessées. 

    En même temps le secrétaire d'Etat à la défense Robert Gates a annoncé que les Etats-Unis réduiraient bientôt leur participation en Libye, avant de dire que ce serait une erreur pour la coalition internationale d'avoir pour but de tuer le Colonel Kadhafi. 

    [Mise à jour 18 : 19]

    Le Général américain Carter Ham qui commande les forces américaines en Afrique a souligné que les forces de la coalition avaient bien mis en place une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils et non pour appuyer les forces combattant le Colonel Kadhafi, avant d'ajouter qu'il n'avait aucun ordre pour attaquer directement le leader libyen. 

    Le ministre de la défense norvégien a quant à lui annoncé que les six avions de combat envoyés dans la campagne aérienne internationale en Libye ne participeraient à aucune action tant qu'il ne sera pas dit clairement qui commande la force internationale.

    La France a envoyé 20 avions au dessus de la Libye aujourd’hui, selon un porte-parole de l'armée. Les forces françaises ont accompli 55 sorties au dessus de la Libye durant les trois derniers jours. 

    [Mise à jour 17 : 06]

    Après avoir évoqué l'idée que des avions de combat des Emirats Arabes Unis pourraient patrouiller dans la zone d'exclusion aérienne Libyenne, leur implication en Libye sera finalement limitée à une assistance humanitaire. 

    Le premier ministre britannique a quant à lui annoncé au parlement du Royaume Uni: "j’annonce que les forces de la coalition ont largement neutralisé la défense aérienne Libyenne et que le résultat est la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye.  Il est clair que la coalition a également permis d'empêcher ce qui aurait été un massacre sanglant à Benghazi."

[Mise à jour]

Le secrétaire général de la ligue arabe,  Amr Moussa, qui avait critiqué les bombardements de la coalition en Libye a déclaré, après avoir rencontré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et parlé au premier ministre britannique David Cameron : "Nous appuyons  la résolution 1973 du conseil de sécurité de l'ONU, nous n'avons aucune objections contre cette décision, particulièrement parce que ce n'est pas un appel à envahir la Lybie. "

Le ministre des affaires étrangères Alain Juppé a quant à lui déclaré que l'OTAN était prêt à appuyer la coalition internationale dans quelques jours. 

[Mise à jour]

Le guide suprême Khamenei a condamné l'intervention occidentale en Libye, dénonçant une intention de "garder les mains sur son pétrole", précisant que l'Iran soutient les rebelles libyens. 

[Mise à jour]

Alors que les opérations militaires ont repris contre les forces du colonel Kadhafi, les réactions internationales se multiplient. L'Allemagne, par la voix se son ministre des Affaires étrangères, dit ne pas regretter sa non-implication dans l'offensive internationale, en soulignant les dissensions au sein de la Ligue Arabe. Ce matin d'ailleurs, Amr Moussa a réitéré le soutien de l'organisation qu'il préside à l'ONU. L'Inde appelle à la fin des raids aériens et l'Italie ne veut pas entendre parler de "guerre". La Turquie, de son côté, s'est dite surprise par le rôle prédominant pris par la France.

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a expliqué ce matin sur RMC que les opérations militaires vont durer "un certain temps", et que  leur but n'était pas de faire tomber Kadhafi mais d'appliquer la résolution de l'ONU.

[Mise à jour à 9h40]

Un influent prédicateur musulman qatari a affirmé que l'intervention militaire en Libye était "nécessaire" et qu'elle servait les intérêts des populations arabes.

[Mise à jour le 21/03 à 06h00]

La première phase de l'opération "Aube de l'Odysée" aurait été un succès, selon l'amiral américain Mullen. La progression des forces de Kadhafi vers Benghazi aurait été stoppée. La deuxième phase des opérations consistera à attaquer les lignes de ravitaillement de l'armée libyenne pour réduire ses capacité à combattre.

Un centre de commandement et de contrôle du colonel Kadhafi aurait été détruit à Tripoli, où de violentes explosions ont été entendues dans la nuit. Des missiles britanniques lancés depuis un sous-marin auraient également amoindri la défense anti-aérienne libyenne.

L'amiral Mullen indique par ailleurs que le but n'est pas de chasser Kadhafi du pouvoir, mais de protéger la population civile. Robert Gates s'est dit hostile à toute frappe visant directement le leader libyen.

Après les critiques à peine voilées de la Ligue arabe, la bataille de la communication semble engagée. Il s'agit, selon des sources ministérielles, de "convaincre les opinions arabes".

[Mise à jour 23h35]

La Maison Blanche a fait savoir qu'elle ne considérait pas le cessez-le-feu annoncé par le gouvernement libyen comme valable et que les raids aériens continueraient dans les heures à venir afin de faire respecter la résolution des Nations Unies sur la protection des civils libyens.

[Mise à jour 22h50]

Un porte parole des rebelles a déclaré ce soir sur Al Jazeera TV que 8000 insurgés auraient été tués lors des combats avec les forces pro-Kadhafi. Abdel Hafiz Ghoga a par ailleurs critiqué le secrétaire général de la Ligue arabe qui avait regretté l'ampleur des raids aériens aujourd'hui : "Aujourd'hui, quand le secrétaire général s'est exprimé, j'ai été surpris. Quel mécanisme empêche donc 'extermination du peuple en Libye, quel est ce mécanisme, M. le secrétaire général? Si la protection des civils n'est pas une obligation humanitaire, quel mécanisme est ce que vous nous proposez?"

[Mise à jour 21h35]

Le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki Moon a déclaré espérer que le gouvernement libyen respecterait sa parole au sujet du cessez-le-feu qu'il a annoncé ce soir.

Du côté du Pentagone à Washington, on reste prudent sur la réalité du cessez-le-feu tout en indiquant que selon l'armée américaine il n'y aurait pas eu de civils tués par les attaques aériennes de la coalition contrairement aux affirmations du régime libyen.

[Mise à jour 20h05]

Le QG de l'armée libyenne a annoncé un deuxième cessez-le-feu ce soir en raison des morts de civils et des destructions de bâtiments militaires et civils. Le premier cessez-le-feu n'avait duré que quelques heures.

Un porte parole du gouvernement libyen annonce que les citoyens libyens sont invités à entreprendre une grande marche pacifique vers Benghazi. Une partie de la population de Tripoli aurait été armée avec les distributions décidées par le gouvernement pro-Kadhafi aujourd'hui sans que cela ait pu être vérifié par des sources occidentales. 

Une réunion est en cours à l'Elysée pour faire le point sur la situation.

[Mise à jour 18h30]

Par la voix d'un officiel accompagnant le Président Obama en visite au Brésil, les Etats-Unis ont réagi aux critiques de la Ligue arabe sur l'ampleur de l'opération militaire en cours en Libye en soulignant que la résolution votée par les Arabes et par le Conseil de sécurité des Nations Unies visait de manière très claire "toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils", ce qui inclue l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne mais va au-delà. 

"Pas de difficultés particulières" : à Paris, un porte parole du ministère de la défense a précisé que 15 avions français étaient en intervention aujourd'hui tout en précisant que la France appliquait "pleinement et uniquement" la résolution votée par les Nations-Unies.

Pour le ministère de la défense, le dispositif français d'intervention est efficace et monte en puissance tandis que le déploiement de 4 avions par le Qatar illustre l'implication des pays arabes dans les raids aériens. 

[Mise à jour 15h30]

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa réclame une réunion d'urgence de son organisation. Pour lui, les bombardements en cours dépassent l'objectif de l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne. "Ce que nous voulons, c'est la protection des civils, pas le bombardement de davantage de civils" déclare t'il à l'agence de presse officielle égyptienne. 

Selon la télévision d'Etat libyenne, des centaines de personnes se seraient assemblées autour du palais du Colonel Kadhafi à Tripoli ainsi qu'à l'aéroport international afin de servir de boucliers humains.

Saïf Al-Islam Kadhafi, le fils du colonel, a déclaré à la journaliste américaine Christine Amanpour qu'il était "surpris" des raids aériens sur le Libye et que les Occidentaux avaient fait le mauvais choix dans leur soutien aux rebelles en comparant cette intervention miitaire à celle des Etats-Unis en Irak : "un jour, vous vous rendrez compte que vous souteniez le mauvais camp et que c'était une grosse erreur de soutenir ces gens".

Au milieu de violents combats, les chars pro-Kadhafi seraient selon les rebelles entrés dans la ville de Misrata à 120 kilomètres à l'Est de Tripoli.

[Mise à jour 14h00]

La Russie qui s'est abstenue vendredi lors du vote à l'ONU sur l'autorisation de frappes aériennes appelle la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis à cesser un usage "non sélectif" de la force.

Le Charles de Gaulle a quitté Toulon et pourrait atteindre les côtes libyennes dès lundi.

L'agence de presse officielle libyenne a annoncé que le gouvernement distribuerait des armes à plus d'un million d'hommes et de femmes dans les heures à venir. Selon un officiel libyen cité par Reuters, le nombre de victimes au sol des frappes aériennes occidentales serait de 64. Certains experts militaires redoutent que le colonel Kadhafi choisisse de placer ses troupes en zones urbaines rendant plus difficile de les atteindre par des frappes aériennes sans prendre le risque de tuer des civils.

Le Pape Benoît XVI a lancé un appel aux responsables politiques et militaires pour que soient assurés la "sécurité des citoyens" et "l'accès aux secours humanitaires".

[Mise à jour 12h40]

L'Amiral Mike Mullen, chef d'état major interarmées américain a déclaré à la chaîne NBC que la zone d'exclusion aérienne était désormais effective en Libye et que l'avancée des troupes pro-Kadhafi pour reprendre Benghazi aux rebelles était stoppée.

Le porte avion Charles de Gaulle appareillera de Toulon dans l'après midi avec près de 2000 personnes à son bord. Le navire militaire français devrait atteindre la Libye d'ici mardi.

[Mis à jour 12h15]

L'opération "Aube de l'odysée" se poursuit. Les forces militaires françaises continuent à intervenir aujourd'hui après une nuit de bombardements pendant laquelle les forces américaines et britanniques ont pris le relais. Les avions anglais ont notamment attaqué les défenses anti-aériennes autour de Tripoli

Selon l'AFP, 94 personnes au moins auraient été tuées à Benghazi pendant l'affrontement entre forces du régime et rebelles depuis vendredi. Le porte parole des rebelles à Tobrouk Mustafa Gheriani a déclaré à la BBC que Benghazi était redevenue "relativement sûre" après les lourds combats de samedi et que jusqu'à présent l'intervention militaire occidentale s'est révélée tout à fait efficace pour l'Est du pays. 

Les combats entre les forces armées pro-Kadhafi et les rebelles semblent se concentrer dans la ville de Misrata, toujours soumise à un pilonnage intensif. 

Un rassemblement à la mémoire du blogueur activiste Mohamed Nabbous est prévu à Misrata malgré les combats. Le fondateur de la télévision libyenne libre a été tué hier à Benghazi en filmant l'attaque des forces pro-Kadhafi.

Dans un message sonore à la télévision officielle libyenne, le Colonel Kadhafi a prédit une guerre longue et menacé les Libyens qui collaboreraient avec les forces étrangères de représailles. Pour lui, l'intervention occidentale constitue une nouvelle croisade et un nouvel "hitlérisme". "Ceux qui sont au sol gagneront". "Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ne récupéreront pas le pétrole libyen". "Nous sommes les victorieux et la coalition du diable sera défaite".

[MIse à jour dimanche 8h23]

Tôt dimanche matin, alors qu'il faisait encore nuit, des bombardements ont touchés la capitale libyenne, Tripoli. Plus tôt, l'agence officielle libyenne affirmait que Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, avait également été la cible de frappes aériennes.

Le gouvernement libyen, après avoir dans un premier temps affirmé, par la voix de son ministre des affaires étrangères, vouloir se soumettre à la résolution 1973 de l'ONU, estime désormais " avoir le droit d'utiliser son aviation civile et militaire pour se défendre". Kadhafi menace toujours de représailles contre les intérêts occidentaux en Méditerranée.

[Mis à jour]

Une première frappe aérienne a visé un véhicule militaire libyen à 17h45. Une vingtaine d'appareils français participent aux opérations à 150 kilomètres à la ronde autour de Benghazi. Le porte-avions Charles de Gaulle doit appareiller ce dimanche pour se rendre au large de la Libye. D'après Al Jazeera, l'armée française aurait également détruit 4 chars.

Des représentants de l'Union Africaine seraient en train d'établir un groupe de contact pour négocier avec le colonel Kadhafi. Hugo Chavez, de son côté, juge que ces opérations militaires sont "irresponsables".

Nous apprenons par ailleurs par nos confrères de Streepressque le blogueur libyen Mohammed Nabbous a été tué à Benghazi. Il aurait été abattu par un tir de sniper alors qu'il tentait d'aller filmer les combats. Ci-dessous, la dernière vidéo qu'il a postée sur AlHurra TV ce vendredi, après les bombardements  :

[Mise à jour à 16h15]

Nicolas Sarkozy s'est officiellement exprimé à la sortie de la réunion d'urgence qui s'est tenue cet après-midi à l'Elysée. Le chef de l'Etat a indiqué que les avions français qui survolent actuellement la Libye sont prêts à intervenir contre les blindés du colonel Kadhafi afin d'empêcher l'assaut contre les civils à Benghazi. "Si nous intervenons, c'est au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer de tels crimes", a t-il déclaré.

Le président de la République a laissé la porte ouverte à une solution diplomatique à la condition que les agressions des forces de Kadhafi cessent immédiatement. Le dirigeant libyen peut encore "éviter le pire" s'il respecte sans délai la résolution de l'ONU.

Ban Ki Moon, le Secrétaire général de l'organisation, a expliqué dans un entretien donné à El Mundo que Mouammar Kadhafi a "perdu toute légitimité" et qu'il doit partir.

Par ailleurs, le New York Timesrévèle que les Etats-Unis craignent des attentats terroristes désespérés fomentés par le colonel Kadhafi. L'administration américaine est particulièrement attentive aux stocks de gaz moutarde libyens. La collaboration entre les services secrets US et leurs homologues arabes a été renforcée depuis plusieurs semaines pour déjouer ce type d'attaque.

[Mis à jour]

Les premières frappes pourraient intervenir dès 15h ou 16h, selon une source proche des discussions. Elles pourraient être effectuées par les forces françaises, canadiennes et britanniques. Les Etats-Unis suivraient ensuite.

[Mis à jour]

Nicolas Sarkozy s'entretiendra personnellement avec David Cameron et Hillary Clinton avant la réunion de l'Elysée prévue à 12h30.

[Mise à jour à 12h05]

Tripoli fait savoir que le colonel Kadhafi a envoyé plusieurs lettres urgentes aux dirigeants occidentaux. Le dirigeant libyen menace Nicolas Sarkozy et David Cameron en leur indiquant qu'ils regretteront toute intervention militaire aérienne.

A Barack Obama, Mouammar Kadhafi confie que "Les Libyens sont prêts à mourir pour moi". Selon Le Monde.fr, le leader libyen s'adresse au président américain en le qualifiant de "fils bien aimé".

Le porte-parole du gouvernement libyen a démenti, de son côté, toute attaque sur la ville de Benghazi. Il l'a affirmé sur France 24.

[Mise à jour le 19/03 à 11h20]

Les insurgés de Benghazi lancent un cri d'alarme en direction de la communauté internationale. Europe 1 rapporte que le chef du Conseil national libyen a exhorté à intervenir très rapidement pour protéger la population civile. Son discours est un urgent appel à l'aide : "Il y aura aujourd'hui une catastrophe à Benghazi si la communauté internationale ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu", a t-il dit.

Les images de l'avion en flammes au-dessus de Benghazi ont été diffusées par la BBC, sans que l'on puisse savoir à quel camp appartenait l'appareil.

Al Jazeera a diffusé des images de combat dans les rues de Benghazi qui accréditeraient les craintes des insurgés.

[Mise à jour le 19/03 à 8h16]

Le colonel Kadhafi ne respecte pas le cessez-le-feu qu'il a proclamé ce vendredi à la suite de la résolution de l'ONU. Ses forces armées ont poursuivi leur progression vers Benghazi. Elles auraient pénétré à l'intérieur de la dernière ville rebelle. D'intenses bombardements auraient été entendus, selon Al Jazeera. Un avion militaire aurait été abattu.

L'ambssadeur de France à l'ONU a expliqué de son côté qu'une intervention militaire internationale pourrait avoir lieu "dans les heures" qui suivront la réunion d'urgence devant se tenir en milieu de journée à l'Elysée.

[Mis à jour]

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a affirmé que "tout est prêt" pour d'éventuels raids aériens sur les forces du colonel Kadhafi en Libye. La coalition sera menée par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et le Qatar. L'OTAN constituerait seulement une force d'appoint. Une décision pourrait être prise dès demain à la suite de la réunion d'urgence convoquée à l'Elysée.

[Mis à jour]

L'Union européenne examine le cessez-le-feu déclaré par le colonel Kadhafi pour en mesurer la "signification". Dans l'ensemble, la communauté internationale et les rebelles libyens sont plutôt sceptiques. D'aucuns parlent de "bluff". Nicolas Sarkozy réunira ce samedi 19 mars une réunion d'urgence à l'Elysée avec la Ligue Arabe, l'Union Européenne et l'Union Africaine.

Les Etats-Unis, par la voix de la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton, expliquent ne "pas se laisser impressionner par les mots". "Il nous faut voir des actes sur le terrain", dit-elle, tout en rappelant que la finalité de la résolution de l'ONU demeure le départ de Kadhafi.

Plusieurs fortes détonations ont été entendues depuis le centre de Tripoli.

[Mise à jour à 14h05]

La Libye annonce un cessez-le-feu immédiat. Rien n'indique que cela suffise à arrêter l'opération militaire en préparation. 

[Mise à jour à 13h30]

Le colonel Kadhafi promet "l'enfer" aux pays qui oseraient attaquer la Libye.

[Mise à jour à 12h]

Eurocontrol annonce que la Libye a fermé son espace aérien jusqu'à nouvel ordre.

Les combats à Misrata auraient fait au moins 4 morts et 70 victimes ce matin, d'après Al Jazeera.

[Mise à jour à 10h50]

Les forces de Kadhafi pilonnent la ville de Misrata, tenue par les rebelles, d'après Al Jazeera.

La Turquie se dit opposée à une intervention militaire en Libye et demande de privilégier une "solution pacifique" et un cessez-le-feu immédiat. Dans la droite ligne de son abstention au conseil de Sécurité de l'ONU, le Premier ministre indien estime que les citoyens d'Afrique du nord doivent prendre leur destin en main "sans intervention extérieure".

[Mise à jour à 8h35]

La France participera à l'intervention militaire, qui devrait avoir lieu "dans quelques heures", a fait savoir François Baroin sur RTL.

[Mise à jour à 7h20]

L'Allemagne, qui s'est abstenue à l'ONU, ne participera pas à l'opération militaire en Libye. Le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle s'en est expliqué auprès de cinq journaux européens, dont Les Echos:

"Je n'enverrai aucun soldat allemand en Libye. Une intervention militaire est très risquée. Nous sommes convaincus que l'alternative à l'intervention militaire n'est pas l'inaction, mais plus de pression politique, des sanctions économiques et financières ciblées."

[Mise à jour à 5h25]

Le colonel Kadhafi semble décidé à calmer le jeu. La Libye se dit prête à un cessez-le-feu contre les rebelles, à certaines conditions, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères. Tripoli réclame un interlocuteur pour en discuter.
Le ton a changé. Dans la journée de jeudi, le colonel Kadhafi avertissait encore le peuple de Benghazi, la capitale des insurgés : "Nous arrivons", a-t-il déclaré. Hier encore, il menaçait de représailles les pays qui participeraient à une opération militaire.

Le vote du Conseil de sécurité a été accueilli par des scènes de liesse dans les rues de Benghazi.

[Mise à jour 00h16]

Les permissionnaires de l'armée de l'air ont été rappelés sur les bases de St Dizier qui accueille des Rafale et de Orange, qui accueille des Mirage 2000 C et D.

[Mise à jour 23:47]

10 des 15 pays membres du Conseil de Sécurité de l'ONU ont voté jeudi soir à 23h39 en faveur d'une intervention militaire en Libye à l'exclusion d'une intervention terrestre.

La France, la Grande-Bretagne, 3 pays arabes et probablement les Etats-Unis pourraient envoyer des avions de chasse sur la Libye dans les prochaines heures pour protéger les rebelles.

Le 17/03/2011

Le colonel Kadhafi a annoncé, dans un message audio diffusée à la télévision libyenne, que les forces qui le soutenaient allaient mener une offensive sur Benghazi "dès ce soir".

Les événements semblent se précipiter puisque, selon Marc Semo, l'ONU s'apprêterait à voter une résolution franco-britannique qui envisage des frappes aériennes pour protéger les populations civiles. Le journaliste de Libération indique que le texte serait avalisé par la Russie étant entendu qu'il intègre un appel immédiat au cessez-le-feu. La Chine s'abstiendrait pour ne pas rester isolée.

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé est à New York pour tenter de convaincre l'ensemble de ses interlocuteurs, aux premiers rangs desquels les Américains. La Ligue Arabe soutiendrait son initiative.

De son côté, le pouvoir libyen a anticipé cette éventualité en menaçant de prendre pour cible des bateaux et des avions, civils ou militaires, en cas d'intervention militaire. Le Figaro.fr rapporte des propos d'un porte-parole du ministère de la Défense libyen qui met en garde : "le bassin méditerranéen sera exposé à un grave danger non seulement à court terme mais aussi à long terme".

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