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Liban : Marine Le Pen a rencontré Michel Aoun
©Reuters

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La présidente du Front national souhaite renforcer sa stature internationale.

Depuis son arrivée à la tête du Front national en 2011, Marine Le Pen n’a rencontré que très peu de dirigeants étrangers en exercice. Ce lundi 20 février, elle s'est donc rendue au Liban où elle a rencontré son président, Michel Aoun, et son Premier ministre Saad Hariri.

"Nous avons évoqué la longue et fructueuse amitié entre nos deux pays", a expliqué Marine Le Pen à l’issue d’une rencontre avec le président du Liban, qui a durée une trente minutes au palais présidentiel à Beyrouth. "Nous évoquons la lutte contre le fondamentalisme islamisme (…) Le Liban peut être une puissance d'équilibre", a-t-elle encore affirmé à BFMTV.

"Amalgame" entre l'islam et le terrorisme

Après sa rencontre avec Michel Aoun, la candidate à l'élection présidentielle s'est entretenue avec le premier ministre Saad Hariri, un musulman sunnite. Celui-ci l'a mise en garde contre tout "amalgame" entre l'islam et le terrorisme. "L'erreur la plus grave serait l'amalgame entre islam et musulmans d'une part, terrorisme d'autre part", a-t-il indiqué. "Les Libanais et les Arabes comme la majorité du monde considèrent la France comme la patrie des droits de l'Homme et de l'État républicain qui ne fait aucune distinction ethnique, religieuse, ou de classe entre ses citoyens", a encore précisé le leader de la communauté sunnite libanaise. "Les musulmans sont les premières victimes du terrorisme réclamant de la religion" a aussi dit le Premier ministre.

S'exprimant devant la presse à l'issue de cette rencontre, Marine Le Pen s'est à nouveau "réjouie" de rencontrer un responsable étranger en exercice avec lequel il y a "bien entendu des analyses communes" sur la crise syrienne, "notamment sur la nécessité absolue de pouvoir mettre autour de la table l'ensemble des nations qui veulent lutter contre le fondamentalisme islamiste et Daech". "Sur un certain nombre de points nous avons des divergences, ça n'étonnera personne, qui sont liées aussi peut-être à la situation géographique de nos deux pays", a-t-elle convenu. "J'ai exprimé l'analyse qui est la mienne : en l'état il m'apparaissait n'y avoir aucune solution viable et plausible en dehors de ce choix binaire qui est Bachar al-Assad d'un côté, l'État islamique (EI) de l'autre". Le premier constitue "une solution bien plus rassurante pour la France" que le second, a-t-elle dit, en vantant sa "politique réaliste".

Sa visite au Liban durera jusqu’à mardi. Marine Le Pen doit aussi rencontrer le ministre des affaires étrangères Gebrane Bassil, le moufti de Beyrouth, le patriarche maronite et Samir Geagea, chef chrétien maronite des forces libanaises (droite chrétienne). Rappelons que Michel Aoun avait déjà rencontré en janvier Emmanuel Macron.

>>> À lire aussi : FN : ce qui résiste encore au parti de Marine Le Pen dans la France de l'Ouest 

Lu sur Le Monde

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