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Le correspondant américain
du colonel Kadhafi
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"Cher ami..."

Un fleuriste new-yorkais et le dictateur libyen se sont écrit des lettres pendant près de 20 ans. Il a aussi eu une correspondance avec Yasser Arafat, Hosni Moubarak ou encore Bachar Al Assad.

A première vue, tout les sépare. L’un est un ancien fleuriste juif, new-yorkais. L’autre un dictateur libyen. Pendant près de 20 ans, Louis Schlamowitz, aujourd’hui âgé de 81 ans, a entretenu une correspondance avec Mouammar Kadhafi, nous apprend le New York Post. "Il était un bon correspondant, raconte Louis Schlamowitz. J’ai trouvé que c’était très gentil de sa part de prendre le temps de me répondre parce que je ne suis pas quelqu’un de spécial."

Tout commence en 1969, juste après le coup d’Etat du colonel Kadhafi en Libye. Louis Schlamowitz lui envoie alors une lettre pour le féliciter de son accession au pouvoir et lui demande une photo dédicacée. Un mois plus tard, contre toute attente, le guide libyen lui répond, autographe en prime.

Louis Schlamowitz ne se contente pas de ça : il lui envoie des cartes de vœux pour Noël et ose le lancer sur des sujets plus sensibles comme le Proche Orient. "Je lui ai dit que l’Etat d’Israël ne disparaîtrait jamais parce que c’était la patrie du peuple juif ", se souvient l’ancien fleuriste. Réponse du dictateur : "Les Américains utilisent le terrorisme contre le peuple palestinien en fournissant des armes et des avions aux Israéliens pour attaquer les camps palestinien."

Après l’'attentat de Lockerbie en 1988, Louis Schlamowitz décide de mettre fin à ses échanges avec un homme "responsable de crimes contre l’humanité".

Il y a six mois, au début de la révolte libyenne, Louis Schlamovitz décide de renouer avec son correspondant : "Je voulais lui remonter le moral vu ce qu'il traversait. Donc je lui ai écrit une lettre disant 'Si tu ne t'occupe pas de ton peuple, ton peuple s'occupera de toi.'" La lettre lui est réexpédiée sans avoir été ouverte.

Louis Schlamovitz ne se dit pas "triste" de la mort de Mouammar Kadhafi, mais s'être "mal senti à cause de la façon dont il a été tué". Selon lui, "il aurait dû partir comme le président de l’Égypte l'a fait".

Fait encore plus étonnant de cette histoire : parmi la liste des correspondants de l’ancien fleuriste, se trouvent également les présidents américains Richard Nixon et Harry Truman, l’Ayatollah Khomeini, Yasser Arafat, Hosni Moubarak ou encore Bachar Al Assad!

Rien d’étonnant à ce que ses correspondances aient attirées l’attention du FBI et de la CIA. Plusieurs enquêtes ont été menées. En vain. "Je leur ai expliqué que c’était un hobby. Ils ont été stupéfaits", conclut Louis Schlamovitz.

Lu sur The New York Post

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