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Le plan de sauvetage du système financier américain n'a profité qu'aux banques
©

Echec

L'inspecteur général chargé de le contrôler y voit un simple cadeau à Wall Street.

Neil Barofsky, inspecteur général du plan de sauvetage des banques lancé par le gouvernement américain il y a deux ans et demi, termine son mandat en constatant que ce plan est un échec sauf pour les banques qui en ont profité alors que cette aide devait permettre à ces banques de soutenir les centaines de milliers de propriétaires de maison achetées à crédit, qui ne pouvaient plus le payer. Mais cela n'avait pas de caractère obligatoire. Du coup, du rachat des crédits hypothécaires on est passé à l'injection de centaines de milliards dollars dans les plus grandes institutions financières du pays, sans aucun effet sur la crise du crédit.

"Il y a deux ans et demi, le Congrès a adopté une loi de sauvetage des banques du pays. Le gouvernement a considéré que sa mission était accomplie, qualifiant le programme de remarquablement efficace "quelle que soit le critère de mesure choisi". Au dernier jour de ma mission d'inspecteur général de ce programme, je suis au regret de dire que je suis en total désaccord avec cette analyse. Cette mesure appelée officiellement Troubled Asset Relief Program n'a pas atteint ses objectifs les plus importants."

"Du point de vue des plus grandes institutions financières,  tout va bien : des milliards de dollars de l'argent des contribuables ont permis à des établissements qui étaient proches de la faillite non seulement de survivre mais aussi de s'épanouir.Ces banques affichent désormais des bénéfices record avec un avantage concurrentiel permanent puisqu'elles sont désormais considérées comme trop puissantes pour risquer de faire défaut. Il n'y a pas de doute que le pays en a bénéficié en évitant ainsi un effondrement du système financier, mais cela ne peut être le seul critère de jugement."

Pour Barofsky : les promesses non tenues par le Trésor public et les banques ont transformé ce programme en cadeau pour les patrons de Wall Street.

Lu sur le New York Times

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