Chasse à l'homme
Le tireur de BFMTV et de Libération court toujours, le pronostic vital de sa victime n'est plus engagé
Les recherches menées ce mardi n'ont rien donné. Les grandes rédactions françaises étaient sous protection policière.
Un homme est entré lundi peu avant 10h15 dans le hall de Libération, à Paris, armé d’un fusil de chasse, et a ouvert le feu à deux reprises.
Un assistant photographe a été blessé, son pronostic vital n'est plus engagé.
Une heure et demie plus tard, des tirs ont eu lieu dans le quartier de La Défense, devant le siège de la Société générale. Un automobiliste a ensuite assuré aux enquêteurs avoir été pris en otage et avoir déposé son agresseur près des Champs-Elysées.
Selon François Molins, le procureur de la République, "la piste d’un auteur unique est privilégiée". Lors d’une conférence de presse, il a décrit un suspect de "type européen, âgé de 35 à 45 ans, d’1,70 à 1,80 mètres, avec des cheveux poivre et sel et une barbe de deux-trois jours". Un appel à témoins a été lancé, ainsi qu'un numéro vert : 0800 00 27 08.
Ce mardi, un important dispositif policier est déployé.
Hundreds of police in hunt for Paris gunman; CCTV images of suspect issued http://t.co/aFDaf5JNY1pic.twitter.com/yZam6hQxsK
— BBC News (World) (@BBCWorld) 19 Novembre 2013
CNN en direct de Paris pour couvrir la chasse a l'homme dans la capitale pic.twitter.com/aP8Tcew5cI
— Jean Marc Morandini (@morandiniblog) 18 Novembre 2013
En Une du grand quotidien colombien "El Tiempo" : "Terrorisme, Paris en état d'alerte après l'attaque d'un tireur" pic.twitter.com/vBY9fd4753
— Marcelo Wesfreid (@mwesfreid) 19 Novembre 2013
16h55 : De nouveaux témoignages attendus
Afin d'avancer dans ses recherches, la police poursuit son appel à témoins, avec plusieurs photos du tireur supposé déjà diffusées, un mail de contact et un numéro vert.
16h00 : plusieurs interpellations
Il y a eu plusieurs interpellations ce mardi après-midi mais aucune n'a permis d'arrêter le tireur qui a blessé le jeune assistant photographe. Les recherches se poursuivent activement.
15h05 : "César va mieux"
Des nouvelles rassurantes du jeune assistant photographe ont été données en début d'après-midi."Il est actuellement réveillé et sous une surveillance intensive des équipes médicales" écrit Libération. Les médecins l'ont sorti du coma artificiel.
Le démenti est tombé via la police judiciaire: non, le tireur fou n'a pas encore été arrêté...
— Benjamin Bonneau (@BenBonneau) 19 Novembre 2013
Interrogée par le Figaro, Lygia Négrier-Dormont, criminologue et formée à l'académie du FBI, a analysé le profil du tireur. "Désir d'orgueil narcissique! Il sait très bien qu'il peut être pris en photo, surpris par des caméras. Il rêve peut-être même que la presse lui donne un nom, un statut d'ennemi numéro 1. Les gens sur lesquels je travaille, à la recherche de célébrité, adorent cela en général. Une chose est sûre: ce tueur en puissance peut encore multiplier les coups d'éclats" estime-t-elle.
12h26 : 400 appels dont "120 pris au sérieux"
Selon une source policière relayée par Le Figaro, la brigade criminelle de la police judiciaire a indiqué avoir reçu "environ 400 appels", dont 120 "sont pris au sérieux et ont fait l'objet d'une fiche de renseignement".
11h53 : Jean-Marc Ayrault salue le travail de la police
"Nous trouverons l'auteur de ces actes, pour qu'il soit jugé et condamné. L'ensemble des forces de police sont à la recherche de l'auteur de ces crimes, sans relâche" expliqué Jean-Marc Ayrault ce mardi matin.
L'enquête est "très, très mobilisatrice. Nous voulons trouver cet auteur pour mettre fin à ces actes particulièrement violents et dangereux qui ont fait un blessé très grave, qui aurait pu en faire davantage. Les Français peuvent compter sur la mobilisation de la police et de la gendarmerie nationale" a-t-il ajouté.
11h30 : Précisions sur la dernière photo diffusée
La journaliste de France 2 Audrey Goutard apporte des informations supplémentaires sur le plus récent cliché du suspect diffusé ce matin, prise dans la station de métro Concorde :
#tireur#france2 Photo prise dans le métro après avoir tiré à Libé et avant la Société Générale. Notez qu'il se change à chaque fois!
— Audrey Goutard (@audreygoutard) 19 Novembre 2013
11h00 : Une nouvelle photo du tireur
Les caméras de surveillance du métro parisien ont permis ce mardi de dresser un nouveau portrait du suspect :
Nouvelle photo du #tireur de #Libération, filmé par une caméra du métro, hier http://t.co/zB9Yvtr6mypic.twitter.com/W5756n6GbS
— Pierre de Cossette (@Pdecossette) 19 Novembre 2013
10h33 : "On a déjà un profil relativement précis" dit un expert
Jean-Louis Fiamenghi, directeur de la Sécurité à VEOLIA et patron du RAID, a témoigné ce mardi sur France Info. "On commence à avoir une personnalité précise. Il a été filmé pendant une demi-heure assis sur un banc, donc on voit une personne qui n'est pas encore décidée à passer à l'acte. Puis il entre à BFM et il passe à l'acte. Il a une espèce de malaise, une bouffée qui va le projeter vers l'action qu'il est en train de planifier. Et le fait qu'il agisse avec sang-froid, il ne bouscule pas la vieille personne à BFM, le fait qu'il parte en courant... On a déjà un profil relativement précis"
10h10 : BFM s'interroge, "comment le tireur a pu se procurer une arme ?"
Tirs à "Libération": comment le suspect a-t-il...par BFMTV
9h55 : Déploiement d'un dispositif policier important
D'après Europe 1, plus de quarante sites (principalement des médias) sont surveillés par la police 24h/24 depuis lundi matin à Paris. Les patrouilles de police se multiplient dans de nombreux arrondissements. Les effectifs des commissariats et les compagnies de CRS ont été déployés dans tout Paris.
9h20 : Nicolas Demorand donne des nouvelles de César
"Il va un petit peu mieux qu'hier. Je reste extrêmement prudent car il a été très sérieusement touché. Il était dans un état désespéré hier quand il a été hospitalisé à la Pitié-Salpétrière. Il est désormais dans un état critique et on reste positif." a expliqué le patron de Libération sur France Inter.
L'invité de 7h50par franceinter
8h54 : "Le temps joue en faveur des services de police"
Ange Mancini, ancien coordinateur national du renseignement, a analysé le cas du tireur de Libération ce mardi sur Europe 1. "C'est quelqu'un dont on ignore totalement les motivations. (...) Cet homme est dangereux. Le temps, et c'est un peu cynique, joue en faveur des services de police : plus cet homme va commettre des faits et plus il va laisser des traces derrière lui. Il va accumuler contre lui des éléments qui permettront d'abord son identification, sa localisation, et enfin son arrestation", a indiqué Ange Mancini.
8h20 : un employé de Libération témoigne
Comme quelques jours plus tôt dans les locaux de BFMTV, tout est allé très vite. Un employé de Libération témoigne ce mardi dans les colonnes du quotidien. "Le mec a sorti un fusil de sa sacoche et a tiré deux fois sur la première personne qu'il a vue. Ça a duré dix secondes, pas plus, et n'importe qui de nous aurait pu être touché. Le tireur n'a rien dit et est reparti immédiatement" raconte-t-il.
8h10 : le jeune homme touché par les tirs toujours dans un état grave
César, l'assistant photographe, victime des tirs lundi dans les locaux de Libération est toujours dans un état grave. Selon BFMTV, il a été opéré pendant six heures. Les médecins lui ont retiré la rate et une partie du poumon avant de le placer en coma artificiel. Le jeune homme de 23 ans est hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière.
7h56 : "Identifier cet individu est primordial."
Savoir qui est le tireur fou "permettra son approche", a expliqué Marine Monteil, ancienne préfet chargée de la zone de défense de Paris sur Europe 1. "Par le biais de ses relations familiales, amicales, ses points de chute, on en saura plus", a-t-elle précisé. Les enquêteurs disposent de plusieurs éléments (cartouches, traces d'ADN, caméras de surveillance etc.) pour "essayer de retrouver son cheminement". "Les photos, on va tenter de les éclaircir, de les affiner, pour rendre son visage plus précis", a-t-elle ajouté.
Mardi 19 novembre, 6h18
L'homme soupçonné d'avoir grièvement blessé lundi un assistant photographe au siège de Libération, à Paris, et d'avoir tiré sur une banque de La Défense, restait introuvable ce mardi matin, malgré l'appel à témoins lancé par les enquêteurs.
"Arrêter celui qui a tenté de tuer et qui peut tuer encore." Pour le président Hollande, il s'agit d'une priorité. Manuel Valls a promis de "tout faire" pour interpeller le tireur. Le ministre de l'Intérieur a même reconnu qu'il y avait "évidement un sentiment d'inquiétude". "Tant qu'il n'a pas été interpellé, nous savons qu'il peut agir", a-t-il déclaré lundi soir.
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