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De plus en plus de clowns
Le phénomène des "clowns terrifiants" prend de l'ampleur et inquiète la police
Depuis une dizaine de jours, des individus déguisés en clowns et munis d'une arme s'amusent à faire peur aux passants, alors que des "chasseurs de clowns" s'organisent pour les attaquer en retour.
Le nombre d'agressions par des "clowns terrifiants" continue de s'intensifier en France. Samedi dernier, une agression grave a eu lieu à Besançon : un étudiant aurait été blessé par un clown armé d'une hache. D'après une source policière, cet étudiant qui a porté plainte lundi, regagnait son domicile quand une voiture blanche s'est arrêtée à sa hauteur samedi vers deux heures du matin. Trois clowns aux perruques verte et rouge seraient alors descendus du véhicule, l'un muni d'une hache et un autre d'une batte de baseball pour l'agresser. A Montpellier, un jeune homme de 18 ans, qui s'était déguisé en "clown agressif" et avait frappé un passant avec une barre de fer, a été condamné lundi à 12 mois de prison, dont 4 ferme.
D'après les analystes, ce phénomène proviendrait des Etats-Unis, où les vidéos sur Internet à succès de DM Pranks, qui mettent en scène des clowns "effrayant" pour faire des blagues aux passants auraient eu une grosse influence sur certains internautes. Vendredi dernier, la police française avait dénoncé sur Twitter le "phénomène des clowns maléfiques" et précisé que, "depuis la mi-octobre, une rumeur inspirée de vidéos sur internet (...) inquiète la population sur la présence de clowns menaçants et agressifs".
Après ces clowns "terrifiants", ce sont désormais les groupes de "chasseurs de clowns", qui sèment la panique et inquiètent maintenant les autorités. Ces milices se sont formées ces derniers jours principalement par le biais de pages Facebook à Bordeaux ou Sarrebourg. Armés de couteaux, de barres de fer et de battes de base-balles, ces groupes anti-clowns ont d'ailleurs été interpellés durant tout le weekend. "C'est une sorte de contre-réaction qui est apparue sur les réseaux sociaux et les enquêtes ont montré que les participants ont fait connaissance sur ces sites. Il s'agit principalement de mineurs,ce qui montre bien que ce phénomène sur internet entretient celui des clowns", a estimé Franck Dehay, le porte-parole de la police nationale.
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