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Le Parlement vote la loi anti-Amazon
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Concurrence

Le Sénat a voté à l'unanimité la proposition de loi de députés UMP. Le texte va passer en seconde lecture devant l'Assemblée nationale.

Les sénateurs ont voté à l'unanimité, mercredi soir, la loi visant à protéger les librairies françaises en réduisant l'avantage concurrentiel d'Amazon. La proposition, déposée par des députés UMP, ne contient qu'un seul article insérant dans la loi Lang sur le prix unique du livre (1981) un alinéa stipulant qu'un livre expédié à l'acheteur ne peut cumuler le rabais autorisé de 5% et la gratuité des frais de port.

L'Assemblée nationale avait déjà voté le texte réunissant droite et gauche, le 3 octobre dernier. Celui-ci va donc pouvoir repartir vers la chambre basse pour une seconde lecture. Les libraires attentent beaucoup cette loi censée contrer le "dumping" d'Amazon en matière de gratuité des frais de port. Une stratégie mondiale qui coûte 3,7 milliards d'euros par an au groupe américain. Surtout que la France dispose d'un très grand réseau de librairies n'appartenant pas à un éditeur, un distributeur, une chaîne ou une grand surface. On en dénombre environ 3 500 à l'heure actuelle.

La vente de livres sur Internet a explosé ces dix dernières années, passant de 3,2% à 17% des transactions totales. Amazon participe grandement à ce succès et dispose de moyens qui réduisent considérablement les possibilités des librairies. Le groupe américain gère un stock de 400 000 références françaises, fait bénéficier ses clients d'une remise de 5% et d'une livraison gratuite sans minimum d'achat. Ses dépenses de fonctionnement sont également réduites, Amazon n'ayant aucun point de vente physique à faire fonctionner. Le géant déclare en plus ses revenus au Luxembourg et échappe donc à l'imposition française.

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