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Le Parlement adopte la loi anticasseurs
©Claude Paris / POOL / AFP

Ça passe ou ça casse

En réponse à une éventuelle fronde des "marcheurs", Emmanuel Macron a saisi le Conseil Constitutionnel.

Hier, le Parlement a définitivement adopté la loi anticasseurs, votée favorablement par le Sénat par 210 voix contre 115. Certaines mesures controversées risquent d'être annulées, Emmanuel Macron ayant lui-même décidé de saisir le Conseil constitutionnel, comme le fera la gauche. "Cette saisine permettra de lever les doutes, elle permettra de lever tous les soupçons", a expliqué devant les sénateurs le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à l'AFP.

La saisine présidentielle est une initiative très rare. Elle prend de court les "marcheurs" en désaccord qui auraient pu être tentés de s'associer au recours de 80 députés provenant de différents mouvements : PS, LFI, PCF, Libertés et territoires et quelques UDI-Agir. Les sénateurs socialistes comptaient, eux aussi, déposer un recours dès ce matin.

Interdictions préventives de manifester, fouilles, délit de dissimulation du visage : la majorité sénatoriale de droite a approuvé le même texte que celui voté par les députés début février, dénoncé comme "liberticide" à gauche et critiqué par certains élus de la majorité présidentielle.

La proposition de loi avait été d'abord été approuvée, en octobre, au Palais du Luxembourg. Le gouvernement l'a ensuite reprise à son compte en janvier. "Ce texte ne vise pas les "gilets jaunes", il vise au contraire les cagoules noires", souligne Bruno Retailleau, rappelant que pour lui "le cœur du texte est le délit de dissimulation du visage".

"Il met en péril la liberté de manifester", dénonce la présidente du groupe CRCE Eliane Assassi. De son côté, l'écologiste Esther Benbassa reproche à la droite sénatoriale et à la majorité présidentielle de faire "fi des grandes institutions internationales qui ont récemment dénoncé l'escalade des violences anti-manifestants dans notre pays". "Ce texte présente un risque d'arbitraire. Il peut finalement permettre au préfet, donc au gouvernement, de choisir ses manifestants", critique Jérôme Durain (PS).

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