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Le jour où François Hollande a découvert la une de Closer sur sa relation avec Julie Gayet
©Closer

Tournant du quinquennat

"La tristesse de son regard était insondable, celle d’un homme seul et conscient du gâchis qu’il avait causé comme de l’épreuve qui l’attendait", décrit Aquilino Morelle dans son livre L'Abdication.

Renvoyé de l’Elysée après les accusations par Mediapart d’un conflit d’intérêt avec des laboratoires pharmaceutiques (enquête finalement classée sans suite par la justice en mars 2015) et l’affaire de ses chaussures cirées, l'ancien conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle, publie le 11 janvier le livre L'Abdication. 

"J’ai écrit un livre politique, étayé et argumenté, qui veut répondre à la question que tous les citoyens, de gauche ou pas, se posent : comment en est-on arrivé là ?", explique-t-il dans Le Monde ce samedi.

Dans cet ouvrage, il raconte l'un des tournants du quinquennat : la révélation, par Closer, de la relation entre le président et Julie Gayet, et ses escapades en scooter. 

"Le lundi 6 janvier 2014, vers midi, je reçus l’appel d’un journaliste important ; il m’informait que l’hebdomadaire Closer publierait, dans son édition du vendredi suivant, des photographies qui ne laisseraient plus de doute sur l’existence de la liaison du Président. Catégorique, il me précisa même qu’il tenait cette information de l’entourage de Nicolas Sarkozy qui, selon lui, "s’en pourléchait d’avance les babines"", raconte  l'ancien conseiller du chef de l'Etat dans ce livre, dont un extrait a été publié par le Journal du Dimanche.

Cette semaine là, "Le Président continuait à travailler, à écrire, à recevoir, à présider – le Conseil des ministres, des réunions avec ses collaborateurs. Il donnait parfaitement le change", raconte son conseiller. Jusqu'à la veille de la publication du magazine, le jeudi soir. "Toujours maître de lui, d’apparence tranquille, on avait peine à croire qu’il savait devoir affronter, dans quelques heures, quelques minutes, à la fois une tornade politique et médiatique et un séisme intime".

Après avoir obtenu un exemplaire du magazine avant sa publication, grâce à la préfecture de police de Paris, le président "le prit en main, donna l’impression de le soupeser, l’examina avec une sorte de soulagement, l’ouvrit, le parcourut, le commenta avec un détachement qui me laissa pantois – il semblait qu’il s’agît d’un autre, qu’il connaissait bien certes, mais un autre", se souvient Aquilino Morelle.

"Quand le brouhaha de la conversation lui accorda un court instant de répit et qu’il releva les yeux sur moi, qui me tenais debout à son côté, la tristesse de son regard était insondable, celle d’un homme seul et conscient du gâchis qu’il avait causé comme de l’épreuve qui l’attendait", écrit-il.

Lu dans Le JDD

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