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Le groupe ETA a demandé "pardon" aux victimes dans un communiqué
©Rafa Rivas / AFP

Repentance

L'organisation séparatiste basque ETA a publié un communiqué ce vendredi 20 avril. L’ETA a notamment reconnu le "mal" qu'elle a causé pendant ses années de lutte armée.

L’organisation séparatiste basque a publié un communiqué ce vendredi. A travers ce message fort, l’organisation séparatiste basque demande "pardon" aux victimes "qui n’ont pas directement participé au conflit". Le groupe reconnaît "la douleur provoquée" et admet sa "responsabilité directe" dans "la souffrance démesurée" que la société a dû endurer.
Près de 59 ans après sa création, cette introspection et cette autocritique ont été publiés à travers un communiqué dans les journaux basques "Gara" et "Berria".
L’ETA parle d’une "souffrance démesurée", "des morts, des blessés, des torturés, des séquestrés et des personnes forcées de fuir à l’étranger", et reconnaît sa "responsabilité directe". 
"Rien de tout cela n’aurait jamais dû arriver ou n’aurait dû se prolonger si longtemps".
Selon des informations de Sud-Ouest, plus de 800 morts sont attribués à l’ETA. Près de 200 militants et sympathisants de l’ETA ont perdu la vie en près d’un demi-siècle d’affrontements.
La chaîne publique basque ETB en Espagne a également récemment annoncé la dissolution définitive du groupe séparatiste basque pour le mois de mai. L’ETA a l’intention d’annoncer la "démobilisation" de ses militants. Le Groupe international de contact (GIC) et les mouvements issus de la société civile Bake Bidea et Foro Social, organisent d’ailleurs une conférence de presse lundi 23 avril dans un hôtel de Bayonne. 
Ce communiqué est donc une étape de plus vers la voix de la paix, du dialogue et de la repentance. De nombreuses opérations de désarmement (y compris par la société civile en avril 2017) ont également permis de faire avancer ce processus d’apaisement et les démarches de paix.
Selon la rédaction de Libération, ETA n’accepte toujours pas l’idée du "tout ça pour rien". Les membres de l’organisation veulent démontrer que leurs actions terroristes furent une réaction à la violence de la dictature franquiste : 
"Dans ce mea culpa, les derniers dirigeants d’ETA établissent deux poids deux mesures parmi les victimes. D’une part, «ces citoyens et citoyennes qui n’ont aucune responsabilité" : "pour eux, nous demandons pardon" ; de l’autre, tout le reste, policiers, gardes civils, élus municipaux, partie prenante du "conflit" aux yeux des terroristes basques. Ce qui, vendredi, provoquait la réaction de colère de beaucoup."
Lu sur Sud Ouest

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