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Le général de Villiers : "Ma crainte, c'est la guerre civile"
©ERIC PIERMONT / AFP

Inquiétudes

Dans un entretien au Parisien, l'ancien chef d'état-major des armées estime que le confinement "est comme un couvercle sur la marmite : le climat actuel est au mieux morose, au pire éruptif, en tout cas très instable".

A  dix-huit mois de l'élection présidentielle de 2022, un nom est sur beaucoup de lèvres, et ce n'est pas celui d'un candidat déclaré : celui du général Pierre de Villiers, actuellement en pleine promotion de son live "L'équilibre est un courage" (Fayard). Fin novembre, un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles indiquait que 20% des Français se disent "prêts" à voter pour l'ancien chef d'état-major des armées pour l’élection présidentielle 2022, s'il venait à se présenter. Un score historique pour un "non-candidat". 

Pour autant, l'ancien chef d'état-major des armées assure ne pas vouloir faire de politique. Dans un entretien au Parisien, ce dimanche, il assure : "Ce qui m'intéresse, c'est de contribuer aux réflexions stratégiques, si possible d'inspirer les dirigeants. Je suis un homme d'unité. Ce qui me fait mal au cœur dans la politique, ce sont les combats stériles. Je n'ai vraiment aucune raison d'entrer dans un parti, ou d'en créer un".

Une bonne partie de l'entretien porte sur le climat social en France. "Ne nous berçons pas d'illusions sur le confinement, qui est comme un couvercle sur la marmite : le climat actuel est au mieux morose, au pire éruptif, en tout cas très instable. Partout, la pauvreté et la colère augmentent. Et six crises se superposent : sanitaire, sécuritaire, économique, financière, géostratégique et évidemment politique, celle que j'appelle la crise d'autorité", explique le général de Villiers. Il évoque même, dans son livre, un "point de bascule". "Cela peut basculer lentement, ou très rapidement s'il y a une étincelle comme en 1789 ou en 1914", dit-il. "Ma crainte, c'est la guerre civile. Quand on décapite un prof devant un collège ou qu'on assassine trois personnes venues prier dans une église…"

Cette crise de l'autorité, selon lui, vient en partie des incohérences de l'Etat. "Les Français ne comprennent pas qu'on leur interdise de sortir sans attestation dûment signée… mais qu'on ne puisse pas expulser un imam qui crache sur la France ! (...) C'est tout juste si on ne nous demande pas la taille de nos chaussures mais on ne peut pas expulser un fiché S", regrette le militaire.

Le Parisien

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