Le ChatGPT européen arrive… et il pourrait donner un coup de pied à notre économie

Qui n’a jamais entendu parler de ChatGPT ? Ce nouveau logiciel, développé par OpenAI et disponible à l’utilisation depuis la fin de l’année 2022, permet à tout un chacun d’entretenir une conversation avec une intelligence artificielle. Il s’agit d’un prototype d’agent conversationnel, un type de technologie couramment utilisé ces derniers mois par diverses entreprises… et qui a parfois montré d’importantes limites Ainsi, comme le rappelle BFMTV, certains de ces chatbots ont pu pousser des individus au suicide, en Belgique, après que ceux-ci soient tombés amoureux de l’IA avec laquelle ils échangeaient. Depuis, poursuivent nos confrères, des gardes-fous ont été mis en place.

Il serait sot, dès lors, de réduire cette nouvelle technologie à ce seul fait divers sordide. D’autant que de nombreux chercheurs l’affirment : des logiciels comme ChatGPT pourraient avoir un effet transformateur sur l’économie, du fait de leur capacité à générer rapidement des contenus assez qualitatifs. D’aucuns assurent qu’ils amélioreront le confort de vie des salariés quand d’autres s’inquiètent des destructions d’emplois qu’il pourrait engendrer.

Quoiqu’il en soit, il apparaît nécessaire pour l’Union européenne de s’équiper de son propre logiciel… C’est en tout cas ce qu’a l’air de penser Bruno Le Maire, comme l’explique France Info sur son site d’informations. "Je plaide, avant de poser les bases de la régulation de l'intelligence artificielle, pour que nous fassions de l'innovation, que nous investissions et que nous nous fixions comme objectif d'avoir un OpenAI européen sous cinq ans, avec les calculateurs, les scientifiques et les algorithmes nécessaires", a en effet affirmé le ministre de l’Economie ) l’occasion d’un discours donné pour les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.

Selon lui, l’Union européenne pourrait, si elle le souhaitait, bâtir son propre système d’IA générative en l’espace de cinq ans et pourrait dès lors améliorer la productivité d’une économie qu’il juge aujourd’hui “languissante”. Il est là question de l’indépendance du continent, juge-t-il, qui ne peut se reposer sur des technologies d’origine américaine… particulièrement pour un secteur aussi stratégique que celui-ci.