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LBD et grenades de désencerclement : utilisation en hausse de plus de 200% en 2018 par les policiers
©Thomas SAMSON / AFP

Gilets jaunes

Selon un rapport de l’IGPN, plus de 19.000 munitions de LBD et plus de 5.000 grenades de désencerclement ont été utilisées par la police en 2018. Ces chiffres, directement liés au mouvement des Gilets jaunes, représentent une augmentation de 200%.

L’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) et des grenades de désencerclement par les policiers a augmenté de plus de 200% en 2018, selon des informations du Monde. Cette hausse a été concentrée sur les mois de novembre et décembre 2018. C’est à cette période que le mouvement des Gilets jaunes a débuté et s’est constitué. 

Ces informations et ces chiffres ont été communiqués ce jeudi par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

En 2018, les policiers ont donc utilisé 19.071 munitions de LBD et 5.420 munitions de grenades de désencerclement. D’après un rapport de l’IGPN, ces chiffres représentent des hausses de 203% et 296% par rapport à l’année précédente.

La directrice de l’IGPN, Brigitte Jullien, a détaillé ces chiffres à l’occasion d’un point presse :

"La période du 17 novembre au 31 décembre représente pour les seules manifestations de Gilets jaunes près du tiers des déclarations d’usage du lanceur de 40 (le lanceur de balles de défense)".

Pour la grenade de désencerclement, cette période concentre 72% de l’augmentation enregistrée.

Au sujet d’une éventuelle réflexion à mener sur l’utilisation des LBD, la directrice de l’IGPN Brigitte Jullien a déclaré "qu’on y échappera pas mais ce n’est pas le moment de le faire".

Dans le cadre d’une interview au Parisien, elle a dénoncé les accusations de violences policières. 

"Je réfute totalement le terme de violences policières. Il y a eu des blessures commises à l’occasion de manifestations durant lesquelles la police a fait usage de la force. Notre travail est de chercher à savoir si cet usage était légitime et proportionné. Nous devons évaluer la proportionnalité et la légalité de la riposte. Il y a peut-être eu des situations où cela n’a pas été le cas. Mais il est encore trop tôt pour le dire".

De très nombreux manifestants et des figures des Gilets jaunes, comme Jérôme Rodrigues, ont été blessés (éborgnés ou mutilés notamment) par des tirs de LBD et des grenades de désencerclement lors des manifestations. 

L’IGPN a indiqué avoir fait l’objet de 265 saisines judiciaires depuis le début du mouvement. 40% d’entre elles ont été transmises à la justice.  

Le Monde

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