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Laurence Rossignol s'en prend au burkini, "profondément archaïque"
©Capture d'écran BFMTV

Fil de l'histoire

Si le burkini n'existe dans les faits que depuis quelques années, le ministre des Droits des femmes a déclaré sur Europe 1, lundi 15 août, que ce vêtement de bain était "profondément archaïque".

Historiquement, Laurence Rossignol a tort : le burkini est une histoire assez récente. Au XIXe siècle, les femmes de la bourgeoisie qui découvraient les plaisirs de la plage portaient des tenues de bain recouvrant l'intégralité du corps. Les hommes aussi par ailleurs. Au XXe siècle, avec la libéralisation des mœurs et du rapport au corps, l'étoffe s'était progressivement réduite, aboutissant aujourd'hui aux tenues de bains échancrées qui font le bonheur des magazines people. 

Mais parallèlement sont apparues, en occident comme en orient, principalement après 2000, de nouvelles tenues de bains complètes. Pour être plus précis, c'est un styliste d'origine libanaise, Aheda Zanetti, qui a inventé ce vêtement il y a une dizaine d'année. Le vêtement avait été approuvé par le grand mufti d'Australie, puis a connu depuis un grand succès. Son nom, le burkini, mot-valise mélangeant burqa et bikini. Considérées comme rétrogrades par de nombreuses féministes, ce nouveau maillot, must-have de la mode estivale islamiste, a été interdit par trois mairies cet été sur les plages. 

En effet, les burkinis dérangent, et ont même provoqué une rixe en Corse le 13 août dernier. Mais ce qui dérange en l'occurence notre ministre, et qui explique ce qualificatif de "archaïque" c'est bien entendu le rabaissement symbolique de la femme.

"Le burkini a un sens. Ce sens, c'est de dissimuler, cacher le corps des femmes pour cacher les femmes, et la place que ça accorde aux femmes est une place que je combats, que d'autres avant moi ont combattue, et il a quelque chose de profondément archaïque", a-t-elle déclaré.

Lu sur Le Figaro

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