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La police frappée par une vague de suicides
©Reuters

Inquiétant

Huit membres des forces de l'ordre ont mis fin à leurs jours en une semaine. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a réagi dimanche 12 novembre.

Huit membres des forces de l'ordre ont mis fin à leurs jours en une semaine, dont l'ex-patron de la division nationale de lutte contre le hooliganisme, le commissaire de police Antoine Boutonnet. Il  se serait donné la mort à l’aide de son arme de service dimanche 12 novembre. Son corps a été retrouvé dans son bureau de la sous-direction de l'anticipation opérationnelle (SDAO), un service de la gendarmerie nationale, où il avait été affecté en mars, selon Le Parisien. Depuis le début de l’année 2017, 46 policiers et 16 gendarmes se sont suicidés, selon un décompte initial du ministère de l'Intérieur complété par l'AFP.

Face à cette vague de suicides, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a demandé dimanche soir aux directeurs généraux de la Police nationale, de la Gendarmerie et de la Sécurité intérieure "une évaluation des mesures mises en œuvre pour prévenir les suicides parmi les forces de l'ordre". En outre, il veut réunir "rapidement les représentants des policiers et gendarmes pour évoquer les dispositifs de prévention existants et les moyens d'en renforcer encore l'efficacité".

Usure et manque de considération

"Policiers et gendarmes sont très mobilisés sur la défense des autres depuis deux ans. Peut-être que cela les a amenés à moins se soucier d'eux-mêmes mais peut-être que cela a également généré de l'usure", selon Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Les suicides parmi les forces de l'ordre ont des causes multiples et touchent des profils variés, relève-t-elle, "une institution qui est confrontée à ce phénomène doit être en mesure, de manière dépassionnée, de se demander: est-ce qu'il y a des choses qui peuvent faciliter le passage à l'acte ou le provoquer? Et le cas échéant, comment puis-je faire un travail de prévention?"

De son côté, l’Unité-SGP-Police demande une "réunion immédiate" du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la Police nationale. "Confrontés au quotidien à la misère humaine, à la violence et au pire que l'on puisse trouver chez l'homme, les policiers ne peuvent plus supporter ce manque de considération, facteur du passage à l'acte dramatique", avance l’Unité-SGP-Police.

Lu sur L'Obs

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