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La lettre (finalement déchiffrée) d'un prisonnier dévoile d'horribles détails sur les conditions de travail dans le camp d'Auschwitz
©Reuters

Pour l'Histoire

Le texte fut découvert par hasard en 1980… mais restait jusqu'alors indéchiffrable.

Quand la technologie moderne permet d'en savoir un peu plus sur les l'horreur du passé. En novembre 1944, Marcel Nadjari, un juif originaire de Grèce, enterra une lettre près du camp dAuschwitz. Le texte fut découvert par hasard en 1980… mais restait indéchiffrable. Pourtant, grâce au travail d'un historien Pavel Polian et d'un spécialiste de l'informatique, Aleksandr Nikitjaev, aidés par une technique dite "d'analyse multi spectrale", la lettre a livré ses secrets.

Marcel Nadjari faisait partie des tristement célèbres "Sonderkommando". Ces travailleurs – qui étaient fréquemment tués et remplacés – se trouvaient contraint à l'horreur : ramasser les corps des victimes des chambres à gaz, retirer les dents et les cheveux, apporter les dépouilles au crématorium avant de jeter les cendres dans les rivières. Dans sa lettre, Nadjari revient sur cette terrible activité.

"Notre travail consistait à recevoir les gens" écrit-il. Les Allemands avaient placés des tuyaux au plafond pour leur faire croire qu'ils préparaient une douche. Ils avaient des fouets dans leur main et forçaient les prisonniers à se rapprocher de plus en plus, de sorte à ce qu'un maximum de personnes puissent rentrer dans la pièce. Une mort "de sardines". Puis les portes étaient fermées. Une demi-heure plus tard, nous ouvrions les portes et notre travail commençait. Nous portions les corps de ces femmes et des enfants innocents. Ils étaient brulés sans carburant, juste avec leur graisse". Nadjari pensait qu'il ne survivrait pas à cette terrible épreuve. Mais il sortit vivant de la Seconde Guerre mondiale et des camps, avant de mourir à New York, à l'âge de 54 ans. Bien avant que son terrible témoignage ne soit rendu public.

Lu sur Gizmodo

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