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La justice libère par erreur un djihadiste présumé
©SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP

Dangereuse erreur

Soupçonné d'être impliqué dans un projet d'attentat en 2014 à Lyon, l'homme a pu être remis en liberté parce qu'un juge d'instruction a oublié de renouveler sa détention provisoire.

Oualid B. doit être jugé en novembre à Paris, en compagnie de Reda Bekhaled et de ses frères. Tous sont soupçonnés d'être impliqués dans un projet d’attentat en 2014 à Lyon et dans une filière d’acheminement de combattants en Syrie. Mais l'homme a été libéré de prison le 3 avril dernier, alors qu'il était en détention provisoire depuis août 2016, d'après une information du Canard enchaîné de ce 22 août, confirmée par le ministère de la Justice.
En cause, l'erreur d'un juge d'instruction, lequel a oublié de renouveler la détention provisoire de Oualid B., entraînant d'office sa remise en liberté. De son côté, le ministère de la Justice assure que le prévenu fait l'objet d’un "contrôle judiciaire très strict" et qu'une inspection demandée par la garde des Sceaux est en cours pour "comprendre comment un acte ayant potentiellement des conséquences graves, eu égard au profil lourd de l’intéressé, a pu se produire".
Le Canard enchaîné ajoute également que le juge d'instruction a été convoqué par sa hiérarchie, laquelle lui a demandé de quitter ses fonctions, ce que le magistrat a refusé. Une source proche du dossier indique en outre que ce dernier n'a pas pour l'instant pas été sanctionné.
L'hebdomadaire affirme aussi que Oualid B. a été interpellé au mois de mai, alors qu'il était sous contrôle judiciaire. En cause, sa présence hors de la zone autorisée. L'homme conduisait également sans permis et des images de djihadistes armés, ainsi qu'un film de propagande de l'État islamique, ont été retrouvés dans son téléphone portable.
Il a été jugé en comparution immédiate à Meaux (Seine-et-Marne), et est ressorti libre du tribunal. Le parquet, de son côté, avait requis dix mois de détention à son encontre. Le parquet a donc fait appel, et Oualid B. devrait être jugé en appel pour ces faits le 13 septembre prochain à Paris. 
Lu sur Le Monde

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