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Les stages de lutte contre la radicalisation sont critiqués
©Reuters

Tolérance zéro

Stages de plongée, balades à vélo, catamaran, cours de boxe... Les fonds dédiés à la lutte contre la radicalisation en prison servent à financer des activités pour le moins étonnantes.

Les stages de déradicalisation ressemblent étrangement à un programme de colonie de vacances, selon des informations révélées vendredi par RTL et Le Figaro.

La radio de la rue Bayard rapporte que près de 300 prisonniers considérés comme radicalisés ont bénéficié de stages de citoyenneté mis en place par l'administration pénitentiaire. Or, ces stages consistent parfois en des initiatives étonnantes. La prison de Vannes propose ainsi des sorties en catamaran. A Argentan, ce sont des ateliers de hip-hop ou de cirque qui sont organisés. Pire, relève la radio : une initiation à la canne de combat est organisée à Liancourt et des cours de boxe à Poitiers, à Coutances et à Nantes.

Au Figaro, un responsable syndical Force ouvrière pointe le risque d'évasion lors de certaines activités. "A Salon-de-Provence, nous avons récemment eu un détenu radicalisé qui s'est échappé pendant une balade à vélo. Dans ce type d'activité, on n'a qu'un gardien pour dix détenus. Donc vous pensez bien que si l'un d'entre eux fuit, on ne va pas quitter tous les autres pour lui courir après..." Selon lui, 300 évasions ont eu lieu lors d'activités extérieures en 2015.

Quelques jours à peine après que le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a parlée de "justice sinistrée" et d'un ministère incapable de payer ses factures, le coût de ces activités (sans compter leur utilité) interroge. Selon les sources du Figaro, la Cour des comptes préparerait un rapport sur le sujet, une information démentie par la juridiction.  Au lendemain des attentats de janvier 2015, 80 millions d'euros avaient été débloqués pour combler le manque de personnel, d'infrastructures et d'activités dont souffre l'administration pénitentiaire, rappelle-t-on.

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