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La Cour des comptes dresse un bilan sévère de la rénovation des zones sensibles
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Mauvaise note

Depuis 2003, les différentes mesures de rénovation urbaine n'ont pas permis de réduire la fracture sociale.

La Cour des comptes a rendu, mardi matin, son rapport sur la rénovation urbaine dans les quartiers sensibles, initiée il y a près de dix ans. Même si elle juge plutôt positif le mouvement démolition-reconstruction-réhabilitation, qui a coûté près de 42 milliards d'euros , elle dresse un bilan négatif de "la situation économique des habitants des quartiers rénovés (qui) n'a pas vraiment progressé et la pauvreté y demeure à des niveaux élevés"

Elle insiste aussi sur la très grande complexité des zonages et la multiplication des procédures mal articulées."La réforme de la géographie prioritaire devrait être initiée effectivement dès 2012",insiste le rapport, pour se "concentrer sur les zones les plus en difficulté". Le gouvernement précédent avait repoussé ce chantier politiquement délicat à 2014. La Cour relate ensuite le manque d'évaluation efficace pour mesurer l'impact des dispositifs. Plus de 12 000 associations bénéficient de crédits de la politique de la ville "sans engagements sur les objectifs" et avec une "absence de contrôle".

Les réformes engagées par le gouvernement précédent, comme l'organisation de l'Etat sur le terrain et la baisse des effectifs dans les préfectures ont empêché un suivi efficace des opérations. Ajouter à cela un manque d'implication des ministères qui "n'ont pas joué le jeu d'une mobilisation prioritaire" et l'échec du plan banlieue de 2008, qui n'a pas réussi à mobiliser des crédits supplémentaires pour 215 quartiers en difficulté. "Aucun document budgétaire ne permet de chiffrer l'effort", ajoute la Cour des comptes.

Dans une période où le chômage augmente (le taux de chômage est deux fois plus important qu'ailleurs, le niveau moyen des ménages est inférieur à la moyenne nationale), le rapport explique que les emplois aidés "bénéficient de moins en moins aux habitants des quartiers" et Pôle Emploi n'a pas déployé plus de personnel dans les zones urbaines sensibles (ZUS) pour faire face au nombre de chômeurs grandissant. 

Lu sur Le Monde.fr

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