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La Cour des comptes dénonce le système d'aide à l'emploi des jeunes
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Fracture sociale

"La structure du marché du travail en France pénalise tout particulièrement les jeunes."

La Cour des comptes ne mâche pas ses mots. L'État dépense plus de 10 milliards d'euros chaque année en aides publiques à l'emploi des jeunes, et pourtant "les résultats obtenus du point de vue de l'accès à un emploi durable ne sont à la mesure ni des objectifs affichés, ni des moyens mobilisés", écrit la Cour dans un nouveau rapport.

En effet, "la structure du marché du travail en France pénalise tout particulièrement les jeunes" et "l'accès des jeunes à l’emploi connaît une détérioration tant quantitative que qualitative". En effet, le marché du travail français, rappellent les sages de la rue Cambon, est un marché du travail à deux étages, qui "désavantage les entrants par rapport aux actifs installés dans l’emploi". De plus, les jeunes souffrent d'autres problèmes : "insuffisance de la formation initiale" et "son inadéquation aux besoins de l'appareil productif", et ces difficultés "sont plus aigües, dans des proportions très importantes, pour les jeunes dépourvus de qualification reconnue, issus de l’immigration ou résidant dans les territoires urbains et ruraux les plus défavorisés."

Face à ces problèmes conséquents, les dispositifs d'aide aux jeunes sont inefficaces. En effet, "la sélectivité des publics est insuffisante, "l’intensité de l’accompagnement des jeunes est insuffisante et le suivi des jeunes y est peu effectif" et "le contenu en formation est globalement limité."

La Cour propose ainsi de "réduire la durée des contrats aidés, en particulier des emplois d’avenir", de "faciliter la transition des contrats aidés vers des formations" et de "redéployer progressivement les crédits budgétaires des contrats aidés du secteur non marchand vers les dispositifs d’accompagnement les plus intensifs."

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