La Conférence des évêques de France annonce la vente « de biens immobiliers ou mobiliers » pour financer le fonds d'aide aux victimes<!-- --> | Atlantico.fr
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Eric de Moulins-Beaufort s'exprime à Lourdes, le 8 novembre 2021. La Conférence des évêques de France va proposer différents dispositifs pour venir en aide aux victimes d'abus sexuels.
Eric de Moulins-Beaufort s'exprime à Lourdes, le 8 novembre 2021. La Conférence des évêques de France va proposer différents dispositifs pour venir en aide aux victimes d'abus sexuels.
©VALENTINE CHAPUIS / AFP

Mesures concrètes

Des ventes « de biens immobiliers ou mobiliers » vont permettre de financer le fonds d'aide aux victimes d'abus sexuels. Un emprunt est également envisagé pour pouvoir « honorer » les obligations de l'Eglise envers les victimes, a annoncé le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

Eric de Moulins-Beaufort a annoncé la création d'une commission spéciale pour indemniser les victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise. Cette commission doit fournir les moyens de remplir cette mission de reconnaissance et de réparation. Elle va abonder ce fonds « autant qu'il est nécessaire » en vendant des biens mobiliers ou immobiliers dont dispose la Conférence des évêques de France.

L'indemnisation individuelle des victimes de pédocriminalité au sein l'Eglise catholique va se concrétiser, suite aux conclusions des travaux des évêques de France :

« Les évêques de France ont décidé d'abonder ce fonds en se désistant de biens immobiliers et mobiliers de la conférence des évêques et des diocèses. (…) Nous avons décidé de souscrire un emprunt, s'il le fallait, pour pouvoir honorer nos obligations », selon Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, ce lundi 8 novembre 2021 à Lourdes.

Ces décisions sont communiquées un mois après la publication du rapport de la commission Sauvé. Les évêques catholiques étaient réunis dans le cadre d'une assemblée plénière, afin de réfléchir à « des gestes » et un « échéancier » de mesures pour lutter contre la pédocriminalité dans l'Eglise.

Une instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation sera dirigée par la juriste Marie Derain de Vaucresson, selon les précisions d’Eric de Moulins-Beaufort. Elle sera chargée d'instruire les demandes des victimes de violences sexuelles.

Le rapport Sauvé a évalué à 216 000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France entre 1950 à 2020.

Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, l'a bien réprécisé lors de cette conférence de presse. Les évêques de France reconnaissent « la responsabilité institutionnelle » de l'Eglise catholique et la « dimension systémique » de ces crimes.

Lors de son discours de clôture devant l'assemblée plénière de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort a demandé au pape de les aider « en envoyant quelqu'un » de confiance « pour examiner avec nous la manière dont nous avons traité et traitons les personnes victimes et leurs agresseurs ».

France Info

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